Le ministre de la Culture Bruno Maïga a procédé respectivement mardi et jeudi derniers à l’ouverture et à la clôture du deuxième stage national de formation à l’intention des animateurs du réseau des Centres de lecture et d’animation culturelle (Clac), à l’hôtel Rabelais de Quinzambougou.
Pendant trois jours (mardi, mercredi et jeudi), les stagiaires ont renforcé leurs compétences dans la gestion technique d’une bibliothèque et dans la maîtrise des activités d’animation. Cette formation s’inscrit dans un cadre de partenariat avec l’Organisation internationale de la francophonie (Oif).
Selon le ministre de la Culture, la formation s’adresse à 20 animateurs principaux et leurs adjoints de 11 Clac, sur l’ensemble du territoire national. En effet, a expliqué Bruno Maïga, cette formation revêt une importance capitale, d’autant que suite au départ des Clac qui ont été formés en 2010, sept nouveaux animateurs ont rejoint le réseau, sans suivre de stage au niveau national. Cette rencontre vise, selon lui, à renforcer les compétences des animateurs du réseau Clac dans la gestion technique des bibliothèques et dans la maîtrise des activités d’animation. «La formation sera centrée sur les besoins réels des stagiaires et sur le réinvestissement direct des acquis dans leur réalité professionnelle et se fera sur le principe de l’alternance de la théorie et de la pratique», a souligné le ministre de la Culture. «Les activités du stage seront animées par des responsables du programme Clac venus de la France, du Togo, de la Côte d’Ivoire et du Mali», a fait savoir le ministre. Quant au groupe de stagiaires, il est constitué de 20 animateurs ou animatrices des localités de Bafoulabé, Yélimané, Banamba, Kati, Kignan, Niéna, Yanfolila, Yorosso, Ségou, Djenné et Koro. Le ministre a profité de l’occasion pour remercier vivement l’Oif pour son appui et sa disponibilité en faveur du réseau Clac-Mali.
Il faut noter que dès les années 1986, la Francophonie a mis en place le programme des Centres de lecture et d’animation culturelle (Clac) afin de satisfaire les attentes des populations situées en milieu rural, en matière d’accès à l’écrit et la maîtrise de la lecture qui ont un impact essentiel sur l’éducation, le développement social et l’exercice de la démocratie.
On estime ainsi que la lecture publique, c’est-à-dire l’accès aux ouvrages, aux journaux et à l’information, en général, représente un enjeu majeur dans les pays en développement. Elle vient compléter les politiques d’éducation ou d’alphabétisation, en permettant quotidiennement d’accéder aux connaissances. Ce programme a permis l’implantation d’au moins 225 Clac dans 18 pays d’Afrique, de l’Océan indien, de la Caraïbe et du Proche-Orient, selon des informations Oif. Depuis 2003, il a évolué en un véritable programme d’appui aux politiques nationales de lecture publique. Dans les pays en situation de sortie de crise, les Clac sont considérés comme facteurs de cohésion sociale. Dans ce contexte, l’Oif apporte une attention toute particulière à la mise en place d’activités favorisant l’éducation à la citoyenneté et à l’exercice de la démocratie.
Sidi DAO