9ème édition des rencontres cinématographiques de Bamako : Le rôle du 7ème art dans la culture de la paix

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Le rôle du cinéma dans la culture de la paix. C’était le thème des rencontres cinématographiques de Bamako qui se sont déroulées samedi dernier à l’Institut Français de Bamako. L’édition a été couplée avec le festival international de Nyamina. Plusieurs membres du gouvernement, des hommes politiques et des acteurs de la société civile ont pris part à cette activité.

Il faut préciser que c’est en raison de la crise que les deux activités se sont déroulées à Bamako. À l’occasion, plus d’une dizaine de films : des longs et courts métrages, et des documentaires sur la culture de la paix, ont été visionnés. À l’entame de la cérémonie d’ouverture, Souleymane Cissé a demandé aux participants d’observer une minute de silence en l’honneur des filles et fils de ce pays qui ont perdu leur vie, dans les évènements malheureux qui secouent notre pays, notamment le nord.

Aux dires de son principal organisateur, Souleymane Cissé, la 9ème édition des rencontres cinématographiques de Bamako, couplée avec le festival international de Nyamina, n’est pas que le bilan des  éditions passées. Mais «C’est le bilan et le rôle du cinéma dans notre pays. C’est ce que le cinéma peut apporter à nos populations, aux décideurs…dans un moment très douloureux pour notre pays», a-t-il affirmé. En effet, selon Souleymane Cissé, «le Mali est confronté à la crise la plus grave de son histoire… Mais, l’heure n’est pas aux récriminations. Au moment venu, il va falloir situer les responsabilités, afin que cela ne se reproduise plus jamais».

En attendant, a-t-il ajouté, chaque fille et fils du Mali, doit se demander s’il a fait et bien fait ce qu’il devait faire pour son pays. Par ailleurs, le cinéaste, en bon citoyen, s’est excusé en ces termes : «Pour ce qui me concerne, en temps que cinéaste, je voudrais présenter toutes mes excuses au Mali, pour ne pas avoir eu les moyens de l’épargner de cette catastrophe par les images». À sa suite, le ministre de l’Artisanat et Tourisme, Yaya Ag Mohamed Aly,  a apprécié  l’humilité de Souleymane Cissé. Selon lui, «… si on fait le vrai bilan, ce n’est pas à eux de présenter les premières excuses, mais d’autres qui n’ont pas plus de mérité que Souleymane Cissé». Quant au ministre de la Culture, Bruno Maïga, il a salué le choix du thème, car, dira-t-il, la situation que connaît le Mali préoccupe tous les Maliens.

Après  ces interventions,  la première projection de la journée a été le film «Devin de Ngolonina» ou «Ngolonina Dankoroba» de 15 mn. C’est un documentaire réalisé par le cinéaste Souleymane Cissé. Ce fut la sensation quand les différentes personnalités ont terminé de regarder ce film, qui permet de mieux comprendre la situation dans laquelle le Mali se trouve. Tous les invités l’ont apprécié. La leçon du film, c’est qu’aucun pays ne peut vaincre le Mali, sans la trahison entre ses fils.  Après ce film, ce fut un débat houleux sur la situation au Mali. Plusieurs projections ont suivi notamment «Le président Dia» du cinéaste sénégalais, «Tombouctou» du réalisateur Algérien, Tewfik Fares, «Korafola» de Mamadou Cissé. Le dernier film de la journée a été Waati de Souleymane Cissé, qui parle de racisme en Afrique du Sud.

À travers ces rencontres cinématographiques de Bamako, les cinéastes maliens et africains veulent apporter leur contribution à la quête de la paix au Mali. Il faut noter que cette 9ème édition a enregistré la participation de plusieurs hommes politiques, des invités venus d’autres pays de la sous-région comme le réalisateur sénégalais du film «Président Dia», Ousmane Willians  Mbaye. Ce dernier était très heureux d’être parmi les cinéastes maliens pour discuter sur le retour de la paix au Mali. Ce qui est une lutte constante chez  les cinéastes africains.

KTR   

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