9e édition du Festival Daoulaba : Valoriser le coton pour freiner la migration des jeunes

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La 9e édition du festival Daoulaba est officiellement lancée. Durant quatre jours, les festivaliers via des conférences débats, des défilés de mode, des expositions, des concerts  mèneront des réflexions  afin de chercher des solutions pour valoriser le coton malien et de sauver la vie de ces milliers des jeunes qui bravent la mer pour regagner l’Europe. La Directrice du festival Awa Meité, entourée par une ribambelle d’autorités administratives de la région, a ouvert le festival le Jeudi 18 Mai 2017 sur les berges du fleuve Niger à Koulikoro.

Selon Awa Meité, la directrice du festival de l’or blanc Daoulaba, le festival de l’or blanc Daoulaba s’inscrit depuis son lancement en 2007 sur le terrain de la valorisation des savoirs-faires et la recherche d’alternatives au chômage et à la pauvreté à travers la transformation du coton. « Cette perspective est indéniablement de nature à contribuer à la résolution de la douloureuse crise migratoire auquelle le pays fait face. », explique la directrice du festival. Elle ajoutera que le festival Daoulaba offre un espace d’échange dans le contexte des mutations économiques, sociales et écologiques en cours et la nécessité de la solidarité avec les producteurs et productrices, les artisans et artisanes de la filière de l’industrie textile. Awa Meité a noté que le thème de cette 9e édition du festival qui est «  Femmes, jeunes et migrations : Dignité et sécurité, le rôle du coton dans la recherche d’alternatives » met en exergue le phénomène de l’immigration qui, selon elle, est devenu pendant cette dernière décennie une crise mondiale qui touche l’Afrique plus que tout autre continent. La directrice du festival Daoulaba a touché du doigt certaines conséquences déplorables de l’émigration tout en soutenant que la solution du maintien des bras valides sur place qui, pour la plupart, terminent leur vie au fond des océans essayant de rejoindre les cotes européennes à la recherche du bonheur.  « Le bonheur se trouve en Afrique et il suffit juste de valoriser le secteur du coton pour maintenir les jeunes africains sur place. Ce festival se veut être un précurseur de ce long chemin et avec l’accompagnement des autorités le rêve deviendra une réalité », insiste-elle. Elle a épluché le programme du festival qui tournera autour des conférences débats, des animations festives et pédagogiques autour du coton, des défilés de mode avec à la clé un prix Chis Seydou en honneur à l’illustre styliste malien qui a consacré sa vie en la promotion du coton. Lamine Coulibaly, le représentant du Directeur général de la CMDT, a signalé que sa structure ne pouvait pas rester en marge de ce festival, qui durant 9 ans, contribue à la valorisation du coton malien. Il a mentionné le rôle crucial que joue la CMDT au sein de l’économie malienne et de la lutte contre la pauvreté par des actions de bienfaisances. « Le secteur coton est la locomotive du développement local », dit-il. Diamoko Diarra, la présidente des femmes de Cho, un village non loin de Koulikoro dans laquelle la  culture du coton est entrain de faire des merveilles, a convié les autres villages à emboiter le pas à son village afin d’engager une implacable lutte contre la migration. La reine du Didadi Nahawa Doumbia a émerveillé les festivaliers par ses chansons.

 Moussa Samba Diallo

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