Les festivités de la 8ème édition de danse Bamako danse ont débuté le lundi 31 octobre à Magnambougou. Avant l’ouverture du festival, la directrice de Donko Seko et non moins initiatrice du festival danse Bamako danse, était devant les hommes de média au siège de sa structure pour expliquer le contenu de la manifestation. En plus du contenu, il a été question de la danse contemporaine, son existence au Mali et le rôle des danseurs. Cette 8ème édition sera consacrée aux jeunes danseurs donc à la nouvelle génération. Raison pour laquelle, la conférence de presse a été animée par Ketly Noel, Aly Karembé, jeune danseur du Mali et Jean Aurel Maurice d’Haïti. Les activités de cette année vont se dérouler dans les quartiers de Sogoniko et Magnabougou.
Le ton du festival Danse Bamako danse a été donné le lundi 31 octobre 2011, dans le jardin de Donko Seko à Sogoniko en présence de plusieurs fans de la danse présents à Bamako dans le cadre des rencontres africaines de la photographie de Bamako. Le contenu du festival a été détaillé par la principale organisatrice.
La présente édition, la 8ème est dédiée aux jeunes danseurs. Ils sont plus d’une trentaine à jouer devant le public dans les salles mais aussi dans la rue.
Le plateau principal de cette édition sera placé à la rue Ecoma près du rond point Wahab Berthé à Magnambougou. Les deux quartiers retenus cette année sont Sogoniko et Magnambougou afin que le spectacle soit plus proche du public. D’après Ketly Noel la danse contemporaine est une danse africaine, ce n’est pas une danse pour les blancs. Même si elle reconnaît que cette danse n’est pas facile à décrypter pour le Malien moyen. Avant les questions des journalistes, les danseurs qui étaient à ses côtés, notamment Jean Aurel Maurice d’Haïti, Aly Karembé du Mali et Oumar ont parlé chacun de son parcours.
Les questions des journalistes ont porté sur le manque de communication autour de la manifestation, le programme. L’autre question était relative à la place de la danse contemporaine. La danse contemporaine n’est-elle pas une danse pour homosexuels ? Très énervée par une telle question, la directrice de Donko Seko assène ‘‘Cela fait dix ans, que je pratique cette danse, je danse, je travaille avec des danseurs, personne ne m’a dit cela. Si on m’avait dit que c’est une danse des blancs, je pouvais comprendre, mais dire que c’est une danse des homosexuels, je ne suis pas d’accord”.
Ketly s’est aussitôt mise à interroger son entourage sur cette question. Tous lui ont dit non. Qu’ils ne sont pas au courant. Pour certains, l’art, la culture, l’expression culturelle la création ne sont pas une question de sexe, mais c’est le travail et pour eux chaque artiste à sa manière de s’exprimer de se faire comprendre. Ketly Noel, rebondit en disant ” j’entends aussi que les griottes sont homosexuelles, les instrumentistes, les journalistes, les photographes, mais pourtant ça ne dérange pas, pourquoi personne n’en parle pas ouvertement. Pour moi ce n’est pas vrai, l’homosexualité n’est pas chez nous, je ne la connais pas et je pense que c’est une question qui n’est pas bien inspirée”.
Par ailleurs, en plus des danseurs pour l’édition de cette année, il y aura les prestations des artistes comme Dabara, des projections de films, expositions photos. Il y aura aussi une animation de balani à la rue princesse. Mais le plateau principal du festival sera à Magnambougou et à la rue Ecoma.
Kassim TRAORE