7ème édition du festival sur le Niger :La ville de Ségou une référence artistique et culturelle à l\''échelle internationale

0

Et c’est reparti pour la 7ème édition du Festival sur le Niger qui ne cesse de croître et de surprendre. A ses débuts, ça ne durait que trois jours, mais aujourd’hui son envergure internationale lui vaut une bonne semaine. Avec des dizaines de milliers de festivaliers, c’est le mardi 1er février, sur le quai des Arts, que le coup d’envoi des festivités a été donné par le ministre de l’Artisanat et du Tourisme N’Diaye Bah, devant de nombreux hommes politiques et d’affaires aussi bien régionaux que nationaux.

Toujours dans le plus grand respect des valeurs et cultures de la région de Ségou, la cérémonie a commencé avec des manifestations culturelles, surtout par la prestation des chasseurs et des chansons traditionnelles, comme pour demander, la permission et la bénédiction des ancêtres.

Mamou Daffé ne s’est guère trompé, car voilà peut être la clé du succès d’un Festival qui murit d’année en année, permettant ainsi le développement et l’accroissement de la région de Ségou.

 

C’est, sans nul doute, ce qui a valu au maire de Ségou de dire que les Festivals se succèdent, d’année en année, mais ne se ressemblent.

 Faudrait-il rappeler, au passage, que la cité des 344 balanzans est une ville historique qui cache, dès lors, plein de mystères à découvrir. Il  a rappelé que son ami et directeur du Festival, Mamou Daffé, a fait un travail de titan pour arriver à ce résultant positif. Un résultat qui, d’après lui, a fait, d’une part, connaitre la région de Ségou dans le monde entier et, d’autre part, contribue inexorablement à la croissance artistique, culturelle et surtout économique de la ville.

 

Selon Ousmane Simaga, une telle initiative grandeur nature, malgré les tourments que connait le nord du Mali, ne peut se permettre d’échouer. C’est pour cette raison que les autorités et la population ségovienne ont décidé de veiller à la paix et la tranquillité de ses très chers hôtes pendant tout le Festival, en luttant contre l’insécurité.

 

Ayant pris la parole en second lieu, le directeur général du Festival, toujours aussi fidèle à sa tenue blanche, à ses spectateurs et téléspectateurs, s’est réjoui, une septième fois de la réalisation et des bienfaits de cette édition. Pour lui, si le Festival a atteint son point culminant dans son ascension, c’est grâce à la population Ségouvienne qui l’a soutenu et encouragé. En guise de reconnaissance, il a commencé son discours en langue bambanan.

Mamou Daffé a précisé à son grand public et à ses partenaires que des innovations et réalisations ont été apportées. Le Festival sur le Niger 2011 a vu naitre la Fondation du Festival sur le Niger, la construction et l’équipement du Centre culturel Korè, constitué, entre autres, d’un musée, d’un studio d’enregistrement, d’une salle de projection, sans compter  l’aménagement d’une seconde scène nommée Scène Mangala (hommage au chanteur malien décédé).

 

Toujours aussi ému que lors de première édition, il n’a pas manqué de remercier ses compagnons de lutte en commençant par l’Etat malien, à travers les ministères de tutelle, l’Ambassade des Pays-Bas, la Fondation Orange Mali, ainsi que les partenaires techniques et financiers.

 

Quant au ministre de l’Artisanat et du tourisme, il a révélé que ce Festival est devenu un moteur de développement de la ville de Ségou qui, aujourd’hui, a su profiter de cet événement pour multiplier ses infrastructures et développer son économie locale. N’Diaye Bah a soutenu que ceci est devenu possible, grâce à une organisation et un système très élaborés, par la construction et la mise en place d’une chaine d’hôtellerie et de restauration, l’accessibilité et la variété des produits et des œuvres d’art. Et pour boucler la boucle, des innovations et réalisations faites pour améliorer et diversifier le Festival sur le Niger 2011.

Il a assuré que, depuis le départ, l’Etat a mis les moyens qu’il faut pour faire de cet événement une réussite. Le Festival, c’est la fête, c’est un accueil chaleureux, c’est des échanges, c’est des contacts, c’est un peuple uni et indivisible qui ont la même aspiration et la même vision.

 

C’est ainsi que, devant une foule toute excitée de vivre les plus intenses moments de leur vie, différentes prestations ont eu lieu au cours de la cérémonie, parmi lesquelles celle du Super Biton de Ségou qui marqua la fin de la cérémonie d’ouverture, mais pas celle de la journée, car, toute la soirée sera animée par des artistes comme Ami Wassidié, les Gnawas d’Agadir du Maroc, Vieux Farka Touré, Future Takamba et Horst Timmers.

 

Avant l’ouverture officielle du festival, les festivaliers les plus curieux et les plus mordus ont eu droit à deux événements de taille qui ont lieu la veille. Le premier était la visite guidée de la salle d’exposition de la Fondation du Festival sur le Niger qui est un ancien site de la CMDT. A la baguette des œuvres d’Abdoulaye Konaté, quinquagénaire panafricain et inter mondialiste, qui a su mélanger modernité et tradition.

 

 Assoiffé de paix et de liberté, il a su transporter dans son univers de peintre un public de choix dont le ministre de la Culture, Mohamed El Moctar, Mamou Daffé, Ousmane Simaga, Dr Mamadou Fanta Simaga et Habib Dembélé dit Guimba national.

 

En parlant de ce dernier, précisons qu’il était au centre du second événement car il s’agissait pour lui de faire son ‘‘One man show” sur le thème ”Kanouté ka visa ko”. C’est l’histoire d’un jeune garçon issu d’une famille pauvre et complètement perdu et ne réussissant ni dans les études ni dans les petits boulots. Il n’a trouvé d’autre alternative que d’émigrer vers la  France. Chose facile à dire qu’à faire, surtout quand sa seule motivation était de conquérir le cœur d’une âme perdue comme lui.

Guimba national vient de briser le mystère de la France, en racontant fidèlement les aléas et difficultés de la vie, surtout quand-il dit adopter qu’un noir a beau la mentalité européenne mais il restera toujours noir. Guimba national ou plutôt international, a marqué son public avec ses termes comme ”mbé ow fakha bi, batara ndew”.

Ce théâtre sur l’immigration fera partie, sans doute, des temps forts du Festival.

   Moulaye H HAIDARA

 Envoyé  spécial à  Ségou 

 

 

Commentaires via Facebook :