La 7ème édition de la rentrée littéraire se tient à Bamako du 21 au 25 février au musée national. En prélude à l’ouverture des travaux, Dr. Youba Sokona du South Center, a animé la conférence inaugurale, le mardi 21 février dernier dans la salle Aulamagna de l’université des lettres et des sciences humaines (ex Flash.
« Déconstruire pour renouveler » et « Pauvreté et développement, quelle place pour la lutte contre le changement climatique », tels sont les deux principaux thèmes retenus cette année, pour la 7ème édition de la rentrée littéraire du Mali qui se tient du 21 au 25 février. Un grand rendez-littéraire qui mobilisera dans la capitale Bamako, plusieurs écrivains dont des poètes et des artistes venus de tous les continents.
Pour Dr Youba Sokona les deux thèmes retenus cette année sont liés l’un à l’autre. Car dit-il, ils constituent les problèmes les plus importants de l’heure de notre planète.
Dans cette dynamique, il a présenté le rapport du groupe d’experts sur l’évolution du climat. D’où il ressort trois aspects essentiels. A savoir : le réchauffement du système climatique est sans équivoque ; l’influence de l’homme sur ce changement climatique ; chacune des 3 dernières décennies a été successivement plus chaude à la surface de la terre que toutes les décennies précédentes depuis 1850, selon les observations.
Mais aussi, il a souligné que le rapport dans sa synthèse fait ressortir : l’influence de l’homme sur la nature, le risque de perturbation accélérée et la possibilité de résoudre le problème.
Cependant d’après lui, les pays comme le Mali, ont la possibilité de résoudre le problème à la base. Car dit-il, ces pays ne sont pas en pas enfermés dans le schéma de consommation et de la production.
S’agissant de la barre de 2°C fixée comme objectif à atteindre par les pays du monde à la fin du siècle, selon le conférencier Dr. Youba Sokona, cette décision est purement politique et non scientifique.
« Pour les 2o, on a un budget carbone à ne pas dépasser qui est globalement au tour de 3 000 gigatonnes de CO2. Si vous avez un salaire de 100 000 F, et vous consommez déjà les 3/4 avant la fin du mois, c’est-à-dire, la manière dont les pays émergents vivent aujourd’hui, ils ont déjà pris les 2/3 de ce budget dont l’humanité dispose…», a-t-il expliqué.
D’après lui, on ne peut pas renouveler le monde, si on ne comprend pas les dynamiques de ses objectifs du développement, dans la mesure où de manière globale les questions de climat et les questions de développement sont transversales et très complexes.
A l’en croire il est nécessaire de se focaliser sur les questions : comment stimuler la volonté et la vision pour aligner les politiques climatiques et les ODD ? Comment orienter nos institutions pour traduire réellement les visions en actions concrètes ? Comment accéder aux ressources pour supporter les transformations souhaitées ? Comment lier les impératifs de court et long-terme entre autres afin de trouver des solutions.
A noter que les travaux de la rentrée littéraire, seront marqués par les débats, les cafés littéraires, les tables rondes, les spectacles, des ateliers entre autres.
Fatoumata Fofana