L’artiste musicien, Dabara, de son vrai nom Mahamadou Dembélé, lance un festival 100% traditionnel et rituel à partir de vendredi 9 décembre 2011 dans son village natal, Fani, situé à quelques kilomètres de Bla dans la région de Ségou. L’édition de 2011, 6e du genre, qui est coparrainée par le ministre de
Le célèbre balafoniste malien, Mahamadou Dembélé dit Dabara veut remettre les petits plats dans les grands en réussissant l’organisation de la 6ème édition du festival dénommé «Festival Diominé de Fani» prévu du 9 au 11 décembre à Fani chef lieu de commune rurale du même nom, cercle de Bla/région de Ségou. Il compte réussir cet événement avec l’accompagnement de la presse.
Selon l’artiste l’idée de ce festival est inspirée de la vielle tradition leguée par son défunt de père, feu Bakary Baba Dembélé, un imminent connaisseur des sciences occultes. «Depuis que j’étais petit, Diominé est célébrée chez nous comme la foire d’échange de connaissance et projection sur l’avenir. Tous les villages environnants venaient pour les consultations annuelles que mon père faisait et donnait des décoctions et la réalisation des vœux.
Mais depuis sa disparition (quand l’artiste n’avait que 8 ans) cette cérémonie ne se tenait plus et les gens ne cessaient de se poser la question pourquoi ?
Quand j’ai commencé à être célèbre, j’ai entrepris de restaurer cette pratique patriarcale en 2006 après avoir consulté les vielles personnes et les ancieens compagnons de mon père. Cette année elle est sa 6ème édition », a fait savoir l’artiste dimanche dernier lors d’une conférence de presse dans les locaux du journal l’Indicateur à Banankabougou. De la première édition à nos jours, beaucoup de changements sont intervenus
Seront présents à cette 6e édition, plus d’une trentaine de villages de la région de Ségou et d’ailleurs.
L’objectif de ce festival selon le promoteur est de promouvoir la culture de la localité dont il est originaire ; de promouvoir également la musique du terroir et d’entretenir le climat d’entente et de convivialité dans la localité. Avec un modeste budget de près de 4 millions de francs CFA majoritairement mobilisé par l’artiste lui-même et avec l’appui de quelques personnes de bonne volonté parmi lesquelles le promoteur de Coulou Transport, le festival promet des innovations. Il s’agit entre autres de la large couverture médiatique.
« Je compte sur l’ensemble des journalistes maliens pour réussir cet évènement. Dabara est le fruit de la fraternité, de la confraternité journalistique. Je continue ma carrière avec l’accompagnement des journalistes auxquels je compte dédier un des titres de mon prochain album qui sera sur le marché en 2012 », a promis le vainqueur de la première édition de l’émission de téléréalité Case Sanga.
Le jeune artiste-musicien compte apporter sa pierre à l’édifice du patrimoine local. En fait, l’ambition de Dabara est de faire de Fani une destination prisée des touristes, un havre de paix et de promotion de la jeunesse. Il envisage d’ailleurs d’y construire un foyer des jeunes. Tout comme la réalisation de ce projet, Dabara a d’autres projets de développement pour son villge dont certains ont vu déjà le jour comme la couverture téléphonique par le réseau Malitel. Il a également aménagé plusieurs terrains de football dans la localité dont les équipes sont régulièrement équipées de matériels sportifs. Aussi, l’école de Fani reçoit de l’artiste depuis deux ans des matériels didactiques lors des rentrées scolaires.
Aliou Badara Diarra