Du 6 au 9 décembre s’est tenue à Bamako, la 6ème édition du festival Daoulaba “Rencontres autour du coton”. La cérémonie d’ouverture qui a eu lieu le 6 décembre dernier, au musée national, était placée sous la présidence du ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Ousmane Ag Rhissa, en présence de Mme Diallo Fadima Touré, ministre du logement et des affaires foncières, du PDG de la Cmdt, Salif Abdoulaye Sissoko, de la coordinatrice de l’Association Routes du Sud, Awa Méïté Van Til et plusieurs acteurs culturels et opérateurs économiques.
Dans son discours, Awa Meité, coordinatrice de l’Association Routes du Sud, a salué la CMDT qui a bien voulu accepter de s’associer à l’événement en sa qualité d’invité d’honneur. Après avoir salué les différents élans qui se sont manifestés pour le festival ” Daoulaba “, elle a indiqué que l’édition de cette année a été organisée avec des moyens financiers 100% maliens.
Quant au parrain de cette édition, le Pdg de la Cmdt, Salif Abdoulaye Sissoko, il a mis en exergue, des chiffres à l’appui, l’importance du coton dans le développement socio-économique du Mali. Il a indiqué que si la production de graine marchande est transformée à 100% par les industries locales, force est de reconnaitre que la fibre est exportée à 98% sur le marché mondial. Selon lui, la transformation locale porte seulement sur 1,5 à 2% de la production de coton fibre totale. ” L’augmentation de la part de la transformation locale est un défi dans lequel le festival Daoulaba est en train de jouer un rôle héroïque et essentiel “, a-t-il déclaré.
Prenant la parole, Ousmane Ag Rhissa, ministre de l’artisanat et du tourisme, a indiqué que le Festival “ Daoulaba “ constitue le meilleur cadre pour mettre en exergue le potentiel de développement que recèle la filière coton en Afrique en général et au Mali en particulier. Il a estimé que la variété des activités prévues durant ces trois jours permettra de se faire une idée sur l’impact du coton, transformé dans l’économie malienne à travers les défilés de mode, les conférences et les prestations artistiques.
Dans le cadre d’une exploitation diversifiée et complémentaire des ressources, le ministre a annoncé la mise en marche des circuits touristiques de ” la boucle du coton “ et des “ sites aurifères “, dans les principales zones de production du coton. Mais, en attendant, il a estimé que le riche programme du festival aidera à mieux appréhender les savoirs et savoir-faire locaux en matière de transformation du coton.
Les conférences débats sur les thèmes tels : “ le coton malien facteur de développement économique, humain et de la paix “ ; ” culture, patrimoine, religion et paix “ ; ” les femmes valorisatrices du coton au cœur de l’économie en milieu rural ” ont été largement débattus.
Le programme bien fourni prévoit des soirées artistiques, une excursion à Sho, un défilé de mode pour enfant, le spectacle de marionnettes, des dégustations des goûts et saveurs du monde, des ateliers etc…
Clarisse Njikam