Le ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme, Mme N’diaye Ramatoulaye Diallo, a présidé mardi dernier au Musée National, la cérémonie d’ouverture de la 6ème édition de la rentrée littéraire axée sur le thème « soyons le changement que nous voulons voir dans le monde ».
La rencontre s’est déroulée en présence de Mahamane Baby, ministre de l’emploi de la formation de la jeunesse et de la construction citoyenne, les directeurs de l’organisation, Ibrahim Aya et Ager Bey. Il y avait également, S.E Alain Holleville, Ambassadeur de l’union Européenne, David Saloulet, Chef de service de coopération culturelle de l’Ambassade de France, d’anciens ministres maliens et plusieurs invités.
Pour Mme Ager Bey, Co-directrice de l’organisation, ‘’Soyons le changement’’, est une invitation joyeuse à escalader ses murs et frontières qui nous séparent les uns et les autres afin de rêver. Parce que selon elle, il y a la nécessité de pousser encore plus loin la réflexion, pour le changement en nous et autour de nous. « Le livre permet de poursuivre les dialogues entre les générations des différentes cultures où chacun peut entrer et regarder le monde depuis l’autre côté. Il n’épuise aucune certitude, n’impose aucune vérité et ce, faisant, il ouvre un espace à l’imagination pour le changement », a expliqué Mme Bey.
Rappelant les autres grands évènements qui se sont déroulés au Mali avant la rentrée littéraire, David Saloulet, chef de service de Coopération culturelle à l’Ambassade de France, a estimé que toutes ces manifestations prouvent aux autres, que le pays vit et est débout malgré les difficultés. « La France a compris que la culture et la création temporaire ont un rôle à jouer dans le processus du développement. C’est pourquoi, l’Institut français au Mali est le mieux doté de la région pour accompagner les professionnels de la culture malienne dans leur contribution au développement du pays », a indiqué Mr Saloulet.
Pour sa part, Alain Holleville, Ambassadeur de l’Union Européenne a déclaré que le thème de cette 6ème édition de la rentrée littéraire s’inscrit clairement dans le processus de retour de la paix et de la réconciliation en cours au Mali. C’est pourquoi, il dira qu’elle a toute sa place dans les relations entre notre pays et l’Union Européenne en tant que lieu d’expression structurée de la société civile et de l’éducation, du savoir, de l’échange, un moment de contact privilégié et de libre expression.
S.E Holleville qualifiera également la participation d’une cinquantaine d’écrivains venus d’ailleurs comme une marque d’amitié, de confiance et de solidarité de la Communauté internationale de la culture avant de souligner que son organisation ne pouvait que répondre favorablement vu l’importance de la culture pour la réconciliation au Mali.
Mahamane Baby, ministre de l’emploi a pour sa part, salué le choix du thème, qui selon lui, s’adresse expressément à la jeunesse qui a besoin de culture comme forme d’espoir.
Selon lui, il s’agit pour notre pays, de pleinement renouer avec une vocation du carrefour que les évènements de ces dernières années ont mis en suspense. « La culture donne un sens au futur. Cela peut passer par le livre qui est un meilleur moyen pour ouvrir l’esprit a expliqué le ministre Baby.
La lecture, vecteur du changement
Comme pour souhaiter la bienvenue aux invités, Mme N’diaye Ramatoulaye Diallo a signalé que, « ‘’L’amour est un bien précieux, il se fructifie essentiellement dans le partage. Il en est du fruit de la création littéraire comme de l’amour. Il a besoin pour s’épanouir de l’apport des lecteurs et de critiques qui lui donnent tout son sens ».
Pour le ministre Diallo, l’œuvre littéraire ne peut être éditée, vendue, critiquée, interprétée et adaptée qu’avec le concours des différents acteurs. C’est pourquoi, dit-elle la culture n’aura sa plénitude que si chaque maillon du processus créateur fonctionne à plein régime, de l’écriture à la lecture en passant par l’édition, la promotion et la critique entre autres.
Elle indiquera ensuite que la rentrée littéraire 2016, impulse la volonté du goût du changement sur un thème qui sonne comme une forte interpellation à l’endroit de tous. « Elle se propose de mettre en exergue l’impact de la création africaine sur les transformations sociales qui doit être aussi une invite à tous pour un retour au livre », a-t-elle précisé.
Djibril Kayentao