Cet événement interactif et socioculturel qui est un de grands rendez-vous littéraires de Bamako, vise à susciter le gout de la lecture chez le malien lambda qui s’avère de moins à moins bon lecteur. C’est sous le thème« la diversité et le vivre ensemble » que se tiendra du 25 au 28 février 2014 la 4ème édition de la rentrée littéraire du Mali.
L’évènement consiste à animer des conférences débats sur la vie littéraire. Elles seront organisées dans des établissements scolaires dont des lycées et des centres universitaires. Les élèves et étudiants ne sont pas les seuls cibles de cet évènement qui il s’adresse également au public à travers des cafés littéraires et divers espaces interactifs. Pour l’occasion plus d’une soixantaine d’auteurs sont là à animer les débats.
Ces espaces de discussions se révéleront ainsi très propices pour la réception et la critique des œuvres littéraires, autant par les élèves et les étudiants que par les journalistes et les professionnels du livre ; toute chose qui laisse à croire que l’espoir est permis pour les amoureux du livre au terme de cet évènement qui doit normalement prendre fin demain vendredi 28 Février.
C’est le ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Mme Togola Jacqueline Marie Nana, qui a présidé la cérémonie de lancement de cette 4ème édition de la rentrée littéraire du Mali.
Dans son discours cérémonial, Mme Togola Jacqueline Marie Nana a d’abord déploré le faible niveau du système éducatif : « nos résultats économiques et socioculturel auraient été plus importants si notre système éducatif, nos programmes d’apprentissage et nos pratiques éducatives étaient à hauteur de souhait. » a-t-elle déclaré avant d’exprimer sa ferme volonté d’éradiquer ce virus : « Nous devons absolument inverser cette tendance si nous voulons offrir à notre pays une ressource humaine apte à impulser notre développement économique, social et culturel. »
Et de l’avis de Mme la ministre, la rentrée littéraire permet d’informer pour mobiliser et de mobiliser en vue de susciter l’adhésion. Raison pour laquelle elle voit cet évènement comme une opportunité de plus pour les pays en voie de développement de trouver des solutions durables aux problèmes pressants auxquels ils sont confrontés. Pour l’occasion, la ministre de l’éducation a appelé les initiateurs de cet évènement à s’impliquer d’avantage et leur a fait de la disponibilité de son département à les accompagner
Soulignons-le, dans les statistiques de L’UNESCO, il ressort que l’Afrique ne produit que 1,4% des 364 000 livres publiés dans le monde. Au Mali, malgré la volonté politique affichée et les efforts importants consentis par l’Etat, la filière du livre et de l’édition est encore faible et peu structurée. Et selon bon nombre d’observateurs, le défit à relever aujourd’hui est la création d’une véritable industrie du livre et une
professionnalisation de cette filière. Ce, à l’image des activités de la rentrée littéraire.
DJIBI