Le festival « Les Praticables » revient. C’est du 6 au 12 décembre. La conférence de presse de lancement a eu lieu, ce jeudi 2 décembre. C’était dans la famille Coulibaly à Bamako-Coura, épicentre des différentes représentations au programme de cette 4e édition, reportée l’année dernière pour cause de Covid-19.
Au programme ce 6 décembre : Bloody Niggers du rwandais Dorcy Rougamba, une pièce de théâtre politique qui interroge sur ce que les politiques africains ont réussi de l’indépendance à nos jours. Le même jour, à la rue 369, artère centrale de Bamako-Coura, la photographe Kounandi (Kadiatou) Cissé exposera de grandes photos avec des textes dits par les modèles. L’expo « Sois une femme » dénonce ainsi les injections sociales dont sont victimes les femmes au Mali.
« A l’heure de construire le « Mali Koura (Mali nouveau) », la culture redevient une préoccupation de premier plan », a indiqué Lamine Diarra, promoteur et directeur artistique du festival les Praticables. Le champ politique, ajoute-t-il, n’est pas en mesure de formuler seul un projet de société dans lequel l’ensemble des citoyens se retrouve. « Dans le contexte malien, les changements ne se feront pas sans la culture et les arts en action », a assuré Lamine Diarra.
Les Praticables, ce sont entre autres : des pièces de théâtres, des expos photos, des débats d’idées, des grins de lectures avec des auteurs, des intellectuels et des acteurs de la société civile, ainsi que les travaux de recherche artistique et de création in-situ. « Notre travail est un appel constant à nourrir une citoyenneté pleine et créative ». « Nous invitons le public à être présent, car certaines créations in-situ sont des représentations uniques », a conclu le directeur artistique.
Mamadou TOGOLA