Le festival DONSO N’GONY organisé par l’association « DJIGUIYA BLO » est une rencontre culturelle des chasseurs traditionnels ‘’DONSO’’ qui mettent en exergue le savoir-faire des chasseurs, chant et danse et surtout la place de cette pratique ancestrale à travers le DONSO N’GONY. La cérémonie d’ouverture de cette 4e Édition a eu lieu le jeudi 14 mars 2019 sur l’esplanade du palais de la culture Amadou Hampaté Bah en présence de plusieurs personnalités politiques et coutumières.
Dans le souci de valoriser, relancer, faire découvrir le DONSO NGONI et plus précisément la tradition des chasseurs au grand public du Mali et de conscientiser la nouvelle génération sur l’importance et la richesse du patrimoine des chasseurs, sur la diversité des pratiques, l’association « Djiguiya Blo » réunissant des jeunes adeptes de nos valeurs traditionnelles a lancé pour la 4e fois, cet évènement culturel placé sous le signe de la paix et de la cohésion sociale. C’était sous la présidence du ministre de la Culture Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo.
Dans son intervention, le secrétaire généralde l’association Djiguiya Blon, M. Seydou Konaté, a donné l’historique de la confrérie des chasseurs en mettant l’accent sur des chartes de cette pratique qui est surtout une confrérie de liberté, d’égalité et de fraternité entre tous les hommes sans distinction de races, de croyances ou de fonctions. Ces déclarations font allusion aux accusations de crimes des Donso dans le centre du Mali. « Les Donsos sont les auteurs de la création de plusieurs villages au Mali ; ils sont appelés stabilisateurs de la société, les passionnés de la nature et des secrets dont elle regorge, des dépositaires de nos patrimoines culturels. Mais nous sommes navrés aujourd’hui de voir les Donsos confondus aux milices, aux terroristes aux sanguinaires », déplore M. Konaté. Seydou Konaté a lancé le nouveau défi des chasseurs qui n’est autre que de lutter contre le changement climatique qui, selon lui, est un phénomène qui favorise la migration, la disparition et l’extermination de la beauté de la forêt.
Lamine Traoré, chef des chasseurs du mandé, qui a eu l’honneur de parler au nom des chasseurs du Mali, a traduit ce festival comme une tribune de cohésion et de paix entre différentes confréries de chasseurs du Mali. Il a ensuite encouragé les jeunes à pérenniser cette initiative avant de faire savoir à l’opinion nationale et internationale que les chartes de la confrérie des chasseurs interdisent de tirer sur l’être humain, car il est sacré « Ni bè yé ni yé, ni ma bo ni yé » (AUCUNE VIE HUMAINE NE Vaut MIEUX QU’UNE AUTRE) »
Le représentant du ministre de la Culture, M. Alamouta Dagnoko, dans son allocution a salué cette initiative pour la promotion de la culture dans notre pays et a souhaité la bienvenue à l’ensemble des festivaliers notamment ceux venus des pays voisins comme le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Sénégal.
Ibrahim Sidibé, Stagiaire