La 3ème édition du festival culturel dogon Ogobagna se tient du 22 au 28 janvier à la Place du Cinquantenaire à Bamako sous le thème : « la problématique des savoirs traditionnels en matière de santé ». Ce festival est aussi une occasion de faire des affaires car plusieurs produits y sont exposés. Nous avons recueilli les impressions de quelques exposants sur cette 3ème édition.
Selon Amadou Ganamé, un exposant venu de Bandiagara et membre de l’Association Papa UlumTumoqui signifie « frères de lait », il participe à ce festival depuis la 1ère édition.
« Je viens exposer mes articles. Mais les stands coûtent cher car ils font 60.000 FCFA. Comme le festival est un lieu d’échanges et de rencontres, nous avons préféré venir pour nous épanouir et faire connaissance avec d’autres personnes car ceci est très important. Notre association a été est créée pour la valorisation du Bogolan au plateau Dogon», a expliqué Amadou Ganamé.
Même son de cloche du côté de DjénébaYalcouyé. Pour elle, il ya beaucoup de gens à cette 3ème édition plus qu’à la première édition.
« Le marché va bon train, nous avons des clients. A Bandiagara, la population n’accorde pas assez d’importance à nos produits. Mais grâce à ce festival, nous sommes maintenant connus parce qu’avant, nous vivions dans l’ombre. C’est vraiment un véritable cadre d’échanges et de rencontres. Nous demandons aux organisateurs de redoubler d’efforts pour la réussite de ce festival encore car c’est vraiment important », a-t-elle déclaré.
Pour sa part, Amadou Akoungnon Dolo dit Petit dogon, guide, photographe, dessinateur, artisan, et guide du Musée national dogon dira que ce n’est pas sa première fois de participer à ce festival qui est à sa 3ème édition.
« Il n’y a pas eu de changement depuis la 1ère édition au niveau du marché. Les gens viennent acheter nos articles. Franchement, ce festival nous permet de faire des rencontres et des échanges. Le festival Ogobagna permet au public national et international d’avoir accès à une grande connaissance de la culture et du savoir-faire dogon», a souligné M. Dolo.
Amadoun Kassogué dit Kerfa, natif du pays dogon et organisateur du festival ajoutera que cette année, ils ont mis l’accent sur la santé. C’est pourquoi, ils ont fait venir des thérapeutes professionnels qui ont une certaine crédibilité pour faire des consultations.
« Je lance un appel à tous ceux qui sont entrain de souffrir d’une quelconque maladie afin qu’ils viennent au festival parce qu’ils vont se divertir, s’instruire et se soigner », a-t-il lancé. Selon lui, le festival Ogobagna permet de transporter le monde dogon dans la capitale Bamako.
Aoua Traoré
