« Migration : loin de chez moi ? » tel est le thème principal de la 3ème Edition du festival Ciné droit libre que le Mali abrite, du 23 au 27 janvier 2018, à travers une panoplie d’activités concentrées sur les films et les musiques pour passer des messages de communication et de sensibilisation sur les enjeux de la migration. La cérémonie d’ouverture des activités a eu lieu, le mardi 23 janvier dernier, à l’Institut Français du Mali en présence de l’ambassadeur des Pays-Bas au Mali, Jolke Folkert Oppewal, du représentant spécial de la CEDEAO, Cheaka Aboudou Touré, du parrain, Master Soumy et des coordinateurs dudit festival de Ouagadougou et du Mali respectivement Abdoulaye Diallo et Abdoulaye Barry.
Organisé en partenariat avec l’ambassade des Pays-Bas au Mali, le présent festival veut défendre les droits humains et la liberté d’expression à travers les films et les musiques d’actualité pour informer et sensibiliser la jeunesse. Cependant, il convient de noter que la cérémonie d’ouverture a été riche en couleur avec la prestation d’un sketch, de la musique et du film d’ouverture frontières de Apolline Traoré suivi de débats sur les enjeux de la migration. A l’entame, Abdoulaye Diallo, coordinateur de Ciné droit libre à Ouaga, s’est félicité pour le déroulement de cette 3ème édition du festival Ciné droit libre au Mali qui est en train de se confirmer à Bamako. Pour lui, l’activité sera bientôt étendue dans les différentes régions du pays.
« Cette thématique sur la migration a eu un grand succès à Ouaga et nous espérons la même chose pour Bamako. » a-t-il souhaité. Avant de rappeler que le film lauréat de la précédente édition vient de Malick Konaté du Mali et sera diffusé le vendredi 26 janvier dans la « Salle Blonba ». Par ailleurs, il a invité le public à faire des propositions de projet d’idées de film qui sera transformé en film pour la prochaine édition. De son côté, l’ambassadeur des Pays-Bas au Mali, Jolke Folkert Oppewal, a indiqué que le festival Ciné droit libre fait partie intégrante de la démocratie. Selon lui, il ne peut exister de stabilité dans un pays sans la présence de débat d’opinion, des droits humains et de la liberté d’expression.
« Aujourd’hui, le Mali a besoin de ce festival avec son programme culturel de films et de musiques sur les sujets d’actualité. » a-t-il dit. Pour sa part, le représentant du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Moussa Koné a salué l’initiative d’organisation de ce festival. Pour lui, la migration est un enjeu qui est au centre des préoccupations de son département. « Nous avons plus de 4 millions de maliens à l’extérieur qui apportent près de 500 milliards de francs CFA par an au pays. », a-t-il révélé. Avant d’ajouter qu’il serait formidable de mettre en place un projet regroupant les artistes et les cinéastes pour sensibiliser les jeunes à rester ici et d’entreprendre des projets de développement dans notre pays.
Moussa Dagnoko