3éme édition du Festival International de Sélingué : Un tremplin pour exprimer la paix retrouvée !

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Du 27 au 30 mars 2014, la ville de Sélingué a vibré au rythme de la troisième édition du festival international de Sélingué (Urban Music et Mode). En plus des artistes nationaux de grande renommée cette fête des cœurs et des esprits a été magnifié par les prestations des artistes de la sous région comme le groupe TOOFAN du Togo et Kamaldine de la Guinée.

Officiellement ouvert le vendredi 28 Mars, en prélude au premier méga concert tenu sur la berge du fleuve Sankarani sis au quartier Carrière, le festival international de Sélingué, version 2014, placé sous le thème de la ‘’Paix et de la Réconciliation Nationale’’ a répondu à toutes les attentes.

Comme disait le maire de Baya, Magate N’Diaye dans son mot de bienvenue. « Sélingué par son barrage, son lac artificiel, son périmètre irrigué, ses infrastructures d’accueil, ses sites touristiques comme : la mare sacrée de Dalabala, la mare de Satiè, de Sanankourouni, la touffe de Kobitou, les collines Sagadjigui Coulou et Kokolobala de Kangaré, le Gnaman Koulouni de carrière, le tunnel naturel Souroukou Falani ; offre un cadre idéal pour l’organisation de festivals et autres manifestations du genre ». C’est pourquoi, dira-t-il les retombées de ce F.I.S seront positives pour la commune de Baya et ses environs, tant sur le plan médiatique qu’économique.

Toute chose qui fera dire au directeur du festival, Ibrahim Coulibaly que ce festival ne peut être qu’un cadeau pour le peuple malien, non seulement pour atténuer les tristes souvenirs de la crise, mais surtout pour célébrer le retour de la paix et de la sécurité. D’où le thème : « La paix et la réconciliation nationale ».

Est-il besoin de le rappeler ce festival en plus de son apport culturel et touristique fut l’occasion pour de nombreux participants d’échanger sur des thèmes aussi divers que porteurs. Notamment ceux de la sécurité routière, par les dirigeants de l’ANASER, de l’artisanat minier, par des organisations locales, de la paix et de la réconciliation nationale par un ancien premier ministre, Ahmed Mohamed Ag Hamani et bien d’autres…

Dans le volet de spectacles, le grand public venu de l’extérieur et des différentes régions du Mali ont assisté à des prestations d’artistes de renommée internationale. Dont : Babani Koné, Abdoulaye Diabaté, Bab Salah, Djénéba Seck, Gaspi, Master Soumi, Mylmo, Kamaldine , TOOFAN…

Les couturiers et stylistes ne sont pas aussi laissés en reste. Ainsi, durant les deux soirées de méga concerts, le public a été émerveillé par les nouvelles créations des stylistes : Houly, Ikalook, Papyvalérie, Mariah Bocoum, Fadi Maïga, Attirance Couture, Afro-Fashion, Mimi Pedro et bien d’autres.

Cette3ème édition a donné l’occasion à la direction du F.I.S de présenter à l’assistance son nouveau site en travaux, qui constituera une découverte paradisiaque pour la quatrième édition. Il s’agit d’une plage exotique et barbecue à 30mn de Sélingué sur le site de croisement des fleuves Sankarani et Bani.

Moustapha Diawara (envoyé spécial)

 

 

 

 

Potins du Festival de Sélingué

Des portraits tristes à l’entrée !

A l’entrée du site principal, dit village d’exposition artisanale et agricole du  festival international de Sélingué, tous les visiteurs ont été accueillis par des photos en grand format de certaines personnalités qui drainent une réputation triste. A l’instar du capitaine ‘’Général Sanogo’’ ses compagnons de la junte, de l’ancien premier ministre pleins pouvoirs Cheick Modibo Diarra mais surtout du parole des jihadistes, islamistes et narcotrafiquants qui ont annexé les 2/3 de notre territoire national, à savoir : Oumar Ould Amaha. Celui là même qu’on appelle l’homme à la barbe rouge. Ce décor triste a attristé plus d’un à Sélingué. D’ailleurs lors d’une conférence débats, un intervenant n’a pas manqué d’exprimer son hostilité face à la publicité gratuite que les organisateurs de ce festival à dimension internationale sont en train de faire à ces personnages, jugés funestes. « Je vous demande d’enlever de cet espace la photo de Oumar Ould Amaha, si vous voulez faire de cette fête un cadre de paix et de réconciliation nationale », a-t-il lancé.

Les bouffonneries de l’administrateur général !

Comme pour montrer à ses collègues de la presse privée, qu’il a changé de statut, Ibrahim Coulibaly ‘’IC’’, administrateur général du Festival International de Sélingué et de surcroit responsable de l’Association des Editeurs de la Presse a fait voir de toutes les couleurs les reporters de la presse privée présents à Sélingué. D’abord dès leur arrivée, c’est lui qui s’est opposé à leur installation préalable au lieu d’hébergement. « Chers confrères, vous allez couvrir d’abord le vernissage avec le sous préfet avant de regagner votre hôtel », a-t-il instruit avec force avant de revenir informer 45 mn après que cette cérémonie prendra du retard à cause du fait que le sous-préfet aurait oublié sa casquette. Rassemblés dans leur malheur, après près de deux heures de voyage, les journalistes de la presse privée ont pris leur mal en patience plusieurs heures durant. Jusqu’au moment où il arriva annoncer que le vernissage n’aura plus lieu, mais qu’on peut suivre le sous-préfet dans sa visite des stands. A pas de course, les ‘’scribouillards’’ ont suivi le sous-préfet dans sa randonnée, car aucun exposant n’était véritablement installé. Croyant pouvoir maintenant retrouver leur hôtel après cette séance sans portée informative, la surprise des journalistes fut grande, lorsque ‘’IC’’ emprunta une TOYOTA 4X4 de l’ODRS pour les entasser derrière, histoire de les amener à leur hôtel. Ainsi la vingtaine d’hommes et de femmes de médias pressés de rejoindre leur loge afin de faire les besoins et pouvoir envoyer les premiers papiers à leur organe ont été surpris de se retrouver devant une modeste concession, d’un bâtiment mal construit doté d’un grand salon et de trois chambres avec dans la cour un mouton, un chien et des tas d’ordures, à cotés desquelles une tente en bâche sans lumière, ni ventilateur fut construite. ‘’Allez les garçons vous allez dormir sous cette tente, les cinq filles debrouillez vous avec les trois chambres’’, lança avec fierté ‘’IC’’ dans sa peau d’administrateur de festival. C’est ainsi que toute la délégation de la presse privée aurait protestée de retourner à Bamako sans les conditions idoines d’hébergement’’. Car il s’agissait d’une tente pour des refugiés de guerre, livrée à la merci de toutes les intempéries et de toutes les reptiles, même celle qui a échappé Sanogo dan sa cellule. C’est ainsi que les vrais responsables du festival sont entrés dans la danse pour mettre à la disposition des ‘’confrères’’ une villa de cinq chambres. Ce qui vraisemblablement n’a pas été du goût du responsable de l’ASSEP. Sur ses grands chevaux d’administrateur de festival, ‘’IC’’ a décidé ainsi de snober ses ‘’con frères’’. Ainsi, il choisissait les moments où ceux-ci cherchaient des moyens pour rejoindre leur logement, pour passer en trombes dans des gros cylindrés devant eux. Au point qu’il a failli casser le moteur du ‘’ML Mercedes’’ de l’initiateur du festival, Salif Telly.

Plus grave, lors de son allocution à la cérémonie d’ouverture, il a particulièrement salué ‘’Africable’’ et l’ORTM, tout en escamotant de ses propos ces gens de la presse privée. Une attitude que de nombreux confrères ne sont pas prêts à oublier. C’est ainsi que de retour de Sélingué dans un car digne d’un corbillard, on puvait lire sur leur visage une grande amertume.

Cette attitude de Ibrahim Coulibaly, en tant que patron de l’ASSEP à l’endroit de ses confrères, donne la preuve que la presse privée  a du chemin pour acquérir de la considération digne de son rang dans le paysage médiatique malien.

 

Alima Togola, la mascotte du festival de Sélingué !

Avec sa silhouette frêle, cette demoiselle à la voix suave et au crâne rasé a marqué cette troisième édition du festival de Sélingué de toutes ses empreintes. Elle déambulait en longueur de journée entre les stands, s’occupait des participants, distribuait des badges et veillait sur les moindres aspects de l’organisation. Pourtant, elle n’était que l’assistante de l’administrateur général du festival. Etudiante en art dramatique à l’INA, Alima, qui affirme être à son baptême du feu dans le staff d’organisation d’un événement de ce standing a laissé une très bonne impression au près des participants et des invités à cette 3ème édition du F.I.S. Elle n’avait d’égale que le promoteur même de l’événement, Salif Telly, qui était au four et au moulin, souvent en moto pour veiller sur les conditions d’organisation et de sécurité de cet événement.

Par rapport aux imperfections, notamment dans le domaine de la restauration, Alima promet d’en tenir compte à la prochaine édition.

Sanogo à 150 m du site

Durant les trois jours du festival de la troisième édition du festival de Sélingué le prisonnier célèbre, Général 4 étoiles, Amadou Haya Sanogo ne s’est pas senti isolé. Car, il a eu plein les oreilles. Pour la simple raison que sa cellule, située au niveau du poste de garde du barrage est à seulement 150 m du site principal du festival, à Kangaré. Un site qui renferme en plus du village artisanal un night-club plage, deux mini chapiteaux de concerts. Une installation qui produisait chaque soir du bon son et des milliers de décibels au bonheur de l’ex chef de la junte, qui se plaint depuis ces derniers temps de ses conditions d’incarcération. De grève de faim, d’aucuns annoncent que le généralisme quatre étoiles aurait tenté de se suicider pour décrier sa déportation de Bamako, au camp 1 à Sélingué. Peut être que durant les trois jours du festival le Général ‘’DiagnèWati’’s’est bien trémoussé.Pour retomber dans la monotonie de la prison, après. Ainsi va la vie.

 

Galère à Sélingué

Les festivaliers donnent raison à Haya !

Pas de taxis, pas de logements décents, pas de restaurants…La vie à Sélingué se négocie. Cette réalité, les premiers festivaliers arrivés sur les lieux s’en sont rendu compte. Entre les quartiers ‘’Carrière’’, lieu des concerts géants et Kangaré, site du village artisanal, il faut un courage de combattant pour rallier ces deux sites. Les quelques motocyclistes qui fréquentent la route principale ne daignent pas toujours faire preuve de gentillesse gratuite à l’endroit des étrangers. Les quelques restaurants hors des sites n’ont rien entrepris pour adapter leur menu aux exigences d’un festival international de cette envergure. Quant aux hôteliers ils ont monté les enchères, et les quelques propriétaires de villas privées ont eu la liste d’attente saturée. Il n’y avait plus de logements à Selingué. C’est le cas du prestigieux hôtel le ‘’Woloni’’ dont le promoteur a  mis l’entièreté de ses chambres à la disposition des locataires (millionnaires) qui auraient fait leur réservation plusieurs mois avant la date d’ouverture du festival.

« Je vois maintenant pourquoi Sanogo ne veut pas rester à Sélingué, il a raison c’est une ville de galère », dardait  un confrère non content des conditions de logement réservées aux journalistes festivaliers.

 

Rassemblées par notre envoyé spécial à Sélingué Moustapha Diawara

 

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