La 3 ème édition du festival Gwa Sigui s’est tenue du vendredi 4 au dimanche 6 février dans la commune du Mandé autour du thème « Contribution des femmes dans la vie économique d’une Commune ». Une initiative de l’Association des jeunes pour la sauvegarde de la musique mandingue (Ajsmm), dirigée par Sékou Bah. Oumou Sawadogo a été la marraine de cette édition.
La troisième édition du Festival ‘’Gwa Sigui’’ a respecté toutes ses promesses. Trois jours de communion, de découvertes et d’échanges entre les femmes et jeunes, chefs de quartiers, notables et autorités municipales pour le développement de la Commune du Mandé. Tout sous le rythme du tam-tam et de la musique authentique mandingue. A l’affiche de ce rendez-vous, des concerts, prestations d’artistes, conférences-débats et concours culinaires etc.
Dans son intervention, Sékou Bah, le promoteur du festival de définir ‘’Gwa Sigui’’. Pour lui, c’est un terme authentique très important pour la survie des coutumes et la cohésion sociale dans les familles. A l’en croire, le musicien est un élément essentiel pour le fondement des valeurs culturelles. « Nous voudrions que le Mandé se trouve autour de ce plat commun afin d’amener les populations aux valeurs ancestrales de notre société », a-t-il affirmé.
Pour le président de l’Association pour la sauvegarde de la musique mandingue, cette initiative, en plus de donner une visibilité à la Commune du Mandé, propose des pistes de développement d’où le choix du thème. Et cela pour interpeller les femmes à faire valoir leur devoir dans le développement de la commune.
Il attend également de ces retrouvailles un espace d’échanges, d’éducation, d’orientation et d’épanouissement des jeunes dans le cadre de la restauration de la paix. Suivant ses propos, ce festival est le fruit du brassage entre les jeunes et les femmes du Mandé auxquels il a adressé ses remerciements.
Cet événement a été également marqué par une conférence-débat des femmes sur le thème ” Le rôle de la femme dans la vie économique d’une commune », animée par Korotimi Dembelé, présidente de l’Association pour la sensibilisation de la femme à son autonomisation (Asfa).
Elle a démontré à ses compatriotes du Mandé leur rôle prépondérant et plus qu’un dispensable dans le développement de la commune. A cet effet, elle a invité les femmes de Kanadjiguila à se formaliser afin de bénéficier de l’aide des partenaires.
Au cours de ces échanges, d’autres femmes ont partagé leur expérience pour inciter les autres à entreprendre. Quant à Alamouta Dagnoko, directeur national de l’action culturelle (Dnac), représentant du ministère de l’Artisanat, de la Culture de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, elle a signalé que ce festival se tient à un tournant décisif de l’histoire du pays. Selon lui, cette initiative illustre l’apport de la culture dans la reconstruction de la nation malienne, mais également dans le processus de développement et d’épanouissement de la société. « Il n’ya pas de développement sans culture et pas de culture sans développement », a-t-elle résumé.
A l’appréciation du représentant du ministre de la Culture, la diversité du programme du festival ‘’Gwa Sigui’’ prend en compte les préoccupations de toutes les couches sociales du pays. Pour lui, le thème s’inscrit dans la dynamique de la valorisation et de la promotion des femmes du milieu rural et urbain. D’après lui, à travers une telle initiative, l’initiateur du festival contribue à relever le défi de conserver et dynamiser les valeurs sociétales indispensables pour l’épanouissement de toute société humaine. Et de féliciter les organisateurs. Avant de leur réitérer l’accompagnement du ministère de l’Artisanat, de la Culture de l’Industrie hôtelière et du Tourisme.
Jiadata MAIGA