Le moins que l’on puisse dire, c’est que le FESCAWO qui était une affaire des populations du cercle de Kadiolo est en train de prendre des dimensions régionales et nationales, puisque pour cette 3ème édition, les festivaliers sont venus de plusieurs régions et localités du pays. Objectif : prendre part à ce festival en visitant les sites historiques de Woroni. Mais aussi, admirer les danses de cette localité essentiellement habitée par les Senoufo, les Samagos, les Korodouga…
Cet évènement culturel est aujourd’hui le plus grand rendez-vous culturel de cette localité. Un évènement que les populations attendent chaque année avec impatience. Le président du comité d’organisation, Souleymane Nafo Sangaré, indiquera dans son intervention que bien avant d’être député, le parrain du festival, l’honorable Yacouba Traoré a toujours porté un amour profond pour Woroni. C’est pourquoi, dès la première édition, il est le parrain de cet évènement.
Ousmane Traoré, représentant du chef de village, s’est réjoui de la tenue de cette 3ème édition. Avant de soumettre quelques préoccupations des populations aux autorités. Il s’agit entre autres, du problème d’accès à l’eau potable, la nécessité d’un barrage ou d’un point de retenue d’eau pour l’abreuvage des animaux, un parc pour leur vaccination, des problèmes d’infrastructures scolaires, sanitaires, de matériel didactique sans oublier l’achèvement des travaux du campement du village et le problème d‘emploi des jeunes ressortissants du village et le problème d’accès au village par les touristes.
Les efforts du parrain reconnus
L’ancien ministre Ousmane Ag Rhissa a remercié les populations de Woroni pour la qualité de l’accueil. Selon lui, sa présence à cet évènement est une marque de solidarité à l’endroit de l’honorable Yacouba Traoré pour ses efforts à travers le Mali. Selon lui, son association (le Club des Amis de Yacouba Traoré) est très active sur le terrain et présente partout au Mali.
« J’ai accompagné l’honorable Yacouba Traoré dans plusieurs localités où la mobilisation n’a pas atteint celle de Woroni. », a-t-il laissé entendre aux populations de Woroni. Avant de promettre de continuer à soutenir les efforts de l’honorable Traoré dans la promotion de la culture à travers des évènements qu’il parraine. Enfin, il a promis de plaider auprès de ses relations et des ONG par rapports aux doléances formulées par les populations de Woroni. Mme Berthé Aissata Bengaly qui se trouvait au festival de « Miniankala » a tenu à être présente à ce festival. Sa présence, a-t-elle dit, est aussi un acte de soutien aux efforts de Yacouba Traoré. Ses actions sont visibles partout à Bamako et sur l’ensemble du territoire national et une personne aussi engagée pour son pays doit être soutenue, a-t-elle conclu. L’honorable Yacouba Traoré dira qu’il a pris bonne note des préoccupations des populations. Avant de se réjouir de la grande mobilisation et de la bonne organisation de cet évènement. Selon, lui, ce festival est en train de prendre de l’ampleur. Toute chose qui dénote de l’importance que les populations lui accordent.
Pour lui, ce festival concerne les populations de la Côte-D’ivoire, du Burkina-Faso, avec les quels cette zone fait frontière. Aussi, c’est un facteur de paix et de connaissance de soi-même. Toutes choses qui constituent la base du développement. « C’est un événement national, régional et sous régional qui mérite d’être pérennisé et appuyé par les autorités », a-t-il lancé. Le préfet du cercle de Kadiolo, Lassana Camara, dira pour sa part que cet évènement, depuis sa première édition, est très attendue, chaque année, par les populations. D’après lui, ces journées culturelles constituent des occasions pour magnifier la culture locale. Le cercle de Kadiolo, a-t-il dit, regorge de nombreux sites touristiques qui sont des pans importants de la culture et qui renferment l’histoire. Notamment, la porte du Soudan à Woroni, les chutes de Woroni, la mosquée en pierre….
Pour lui, le festival de Woroni qui est à sa 3ème édition a pris une dimension régionale, nationale et sous régionale. Ainsi, pendant toute la journée, les artistes locaux, au rythme du balafon, ont tenu en haleine les festivaliers.
Lors de ce festival, l’honorable Yacouba Traoré et ses invités ont visité des sites historiques de cette localité. Il s’agit entre autres de l’emblématique mosquée de pierre de Woroni où les populations viennent prier et faire des vœux qui, selon les croyances, sont exaucés.
Ensuite, la délégation a visité la porte du Soudan, les tombes des ancêtres des propriétaires des terres de Woroni, le passage secret par lequel les populations passaient pour se cacher afin de résister à la traite des Noirs. Mais aussi, les chutes de Woroni.
Le festival a pris fin par un match de football opposant les résidants de Woroni et les ressortissants du village basés ailleurs. Un match qui s’est terminé sur un score de 2 buts partout. Comme pour dire qu’il n’ya pas de gagnant, ni de perdant et que c’est le village de Woroni qui gagne.
D. Diama, Envoyé spécial