Dans le cadre de la promotion de la diversité culturelle entre les différentes communautés de la ville de Sikasso en particulier et en général du Mali et d’ailleurs, l’Agence de communication Kass-Facom regroupera, du 14 au 20 février, au stade municipal de la ville de Sikasso, plusieurs groupes traditionnels de la culture senoufo.
Placée sous le thème « la culture, une boussole pour le développement »,
cette rencontre culturelle s’inscrit dans l’esprit de la déclaration universelle de l’UNESCO sur la promotion de la diversité des expressions culturelles.
Les organisateurs de ce grand festival Senoufo, Nangnerki entendent apporter des réponses pour minimiser ou résorber des menaces qui planent sur la culture senoufo comme une épée Damoclès. Et de préciser que ledit festival est un vecteur de sauvegarde, de valorisation et de diffusion de cette richesse culturelle. Il se donne un rôle fédérateur des communautés senoufo du Mali, de la Cote d’Ivoire, du Burkina Faso, du Benin et du Ghana.
« L’idée m’est venue pendant mes vacances dans mon village »
Contacté par nos soins, le coordinateur du festival, Kassim Bengaly, précise que l’idée du festival lui est venue pendant ses vacances dans son village (commune rurale de Fama, Sikasso) « Enfant, je n’ai pas eu le temps de découvrir la culture de mon village. Pendant les vacances de 1995, j’ai eu la chance d’accompagner un frère venu nous rendre visite à Kayes. Nous avons fait le voyage ensemble pour aller au village et il m’a montré ma famille.… Ayant en tête ses souvenirs du premier accueil, qui n’a duré que 4 jours, la soif et l’envie d’y retourner voir les miens se développaient en moi ».
Et d’ajouter qu’il est parti à la découverte de son village au moment où son père était à la retraite après son installation à Sikasso. En un laps de temps, poursuit le coordinateur, « j’ai pu apprendre la langue senoufo avec mes frères sur le chemin des champs ». Et ajouter que tous les jours, il s’empressait de se rendre à la soirée du balafon. « C’est là que, j’ai su que le balafon est une source de retrouvailles. Le balafon a son propre langage que son joueur lui-même peut ignorer, il est magique, mystérieux et enseigne les gens que la vie est complémentarité et dépendance ». a-t-il souligné.
Il dira ensuite que le Senoufo symbolise la société par les planches du balafon, pour dire que nous sommes tous des hommes, mais chacun de nous a ses particularités ; d’où la place du festival Nangnerki.
Avant de préciser que cette rencontre culturelle doit pouvoir s’arrimer au progrès et servir davantage la prospérité dans notre pays. C’est pourquoi, poursuit-il, il faut valoriser les ressources culturelles, riches et diversifiées, l’immense trésor artistique des communautés senoufo du Mali et d’ailleurs.
Renforcer la fraternité culturelle senoufo
Parlant des objectifs spécifiques que le festival vise, il dira que Nangnerki a été initié pour renforcer la fraternité à travers les échanges culturels au sein du terroir senoufo, des pays précités, en vue de contribuer à l’émergence des industries culturelles et créatives.
Quand aux différentes activités qui seront menées au cours de cet évènement culturel, ce sont des spectacles de musiques, des danses traditionnelles, des concerts géants, animations populations dans tous les quartiers de la ville de Sikasso.
L’art culinaire sera aussi de la partie. Cet art mettra en exergue les savoir-faire et savoir-être senoufo, à travers les mets, les boissons traditionnelles et autres gastronomies.
Pour terminer cette 3ème rencontre culturelle dans la 3ème région administrative du Mali, une visite guidée des vestiges historiques, des sites naturels, culturels et touristiques, sera au menu des activités.
Il faut rappeler que cette 3ème édition sera placée sous la haute présidence du ministre de l’Artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme, Andogoly Guindo et aura pour parrain, le maire de la région de Sikasso, Kalfa Sanogo.
Lamine BAGAYOGO