Le Bureau malien du droit d’auteur (Bumda) est désormais engagé à recouvrer les redevances des droits d’auteur afin que les créateurs puissent vivre des fruits de leur travail. La directrice générale, Diallo Aïda Koné, veut aussi intensifier les campagnes de sensibilisation à l’intention des usagers quant aux méfaits de la piraterie des œuvres artistiques, multiplier les patrouilles dans les marchés et autres points de vente des œuvres artistiques. Un accent aussi sera mis sur les radios et les télévisions pour améliorer le montant de leurs redevances et le taux de recouvrement. Le budget du Bumda pour l’exercice 2017 s’élève à 267 266 650 Fcfa contre 270 218 650 Fcfa lors de l’exercice 2016, soit une baisse de 1,09%.
Les travaux des 31ème et 32ème sessions ordinaires du Conseil d’administration du Bureau malien du droit d’auteur (Bumda) se sont tenus le 3 février dernier. C’est le secrétaire général du ministère de la Culture, Andogoly Guindo, qui a présidé ces travaux, en présence de la nouvelle directrice générale du Bumda, Mme Diallo Aïda Koné, ainsi que les administrateurs.
Ces présentes assises étaient consacrées à l’examen du bilan de l’exercice 2016 et à l’adoption du programme d’activités et du projet de budget 2017. Selon le secrétaire général du ministère de la Culture, “2016 a été une année d’épreuves pour les acteurs de la création littéraire et artistique et hommage doit leur être rendu pour leur courage et leur persévérance, malgré les conditions extrêmement difficiles. Ces assises se tiennent à un moment où avec le retour progressif de la paix, notre pays est résolument engagé sur les chantiers de développement”. C’est pourquoi, il a profité de cette occasion pour renouveler sa reconnaissance à tous les acteurs pour les efforts sans cesse déployés. “Je voudrais aussi les assurer que les plus hautes autorités sont particulièrement sensibles aux cinglantes difficultés qui sont les leurs. J’en veux pour preuve, l’adoption le 9 mars 2016, du projet de loi fixant le régime de la propriété littéraire et artistique par le Conseil des ministres” dira-t-il. Selon lui, “la protection des œuvres de l’esprit et des droits des créateurs et la lutte contre la piraterie sont des préoccupations constantes du département de la Culture, car, notre objectif essentiel, conformément à la politique nationale culturelle, est d’œuvrer en sorte de permettre à tous les acteurs de l’industrie de la création littéraire et artistique de vivre dignement des fruits de leur travail”.
Pour l’exercice 2017, un accent particulier sera mis sur le recouvrement des redevances des droits d’auteur, quand on sait que le Bureau malien du droit d’auteur (Bumda) est confronté à ce problème. Depuis sa nomination, Mme Diallo Aïda Koné a fait de cette lutte l’une des priorités pour que les créateurs puissent vivre de leurs œuvres.
Le secrétaire général du département de la Culture, Andogoly Guindo, a saisi cette opportunité devant les membres du Conseil d’administration pour rendre un vibrant hommage à la nouvelle patronne du Bumda. “Je réitère mes vives et chaleureuses félicitations à Madame la directrice générale pour son brillant succès à l’épreuve de sélection et, lui dire mes encouragements et l’assurer de l’accompagnement du Département qui ne fera défaut. Mme Diallo Aïda Koné n’est plus à présenter puisqu’elle est du sérail, travaillant depuis 2003 au Bumda où elle a gravi tous les échelons. Madame la directrice générale, nous plaçons beaucoup d’espoir en vous et, je demeure convaincu que sous votre leadership éclairé, de nombreux défis seront relevés” a-t-il déclaré.
S’agissant du recouvrement des redevances, le secrétaire général du Département de la Culture a exhorté la directrice du Bumda “à une lutte implacable contre les multiples violations des droits d’auteur et des droits voisins, à intensifier ses efforts de recouvrement des redevances, en vue d’une sauvegarde efficiente des droits des auteurs et pour une amélioration des dividendes de la perception”.
Pour permettre au Bureau malien du droit d’auteur (Bumda) de réaliser ses ambitions, le budget pour l’exercice 2017 s’élève à 267 266 650 Fcfa contre 270 218 650 Fcfa lors de l’exercice 2016, soit une baisse de 1,09%. Cette baisse est due à une subvention de 27 099 200 Fcfa, qui avait été accordée en 2016 et qui n’a pas été renouvelée au titre de l’exercice 2017.
Notons que la subvention de l’Etat accordée au Bureau malien du droit d’auteur (Bumda) au titre de 2017 se chiffre à 147 210 000 Fcfa contre 142 258 000 Fcfa en 2016, soit une augmentation de 3%. Cette augmentation s’explique aussi par l’évolution des salaires et l’appui à la création artistique.
Il est nécessaire de rappeler que le Bureau malien du droit d’auteur (Bumda) est un établissement public à caractère professionnel, qui a été créé en septembre 2000. Il s’agit de défendre les intérêts des créateurs des œuvres littéraires et artistiques.
A.B. HAÏDARA