C’est au cours d’une conférence de presse tenue à la Maison de la presse qu’a eu lieu le lancement du Festival Natal Pulaaku (Fenap), édition 2016. Laquelle était co-animée samedi 13 août par Hamidou Ongoïba, écrivain, et Modibo Sidibé, ancien gouverneur. La 2ème édition du Fenap 2016 aura comme thème central: «La culture au service de l’unité nationale».
C’est dans une salle archicomble que s’est tenue cette conférence de lancement de la 2ème édition du Festival Natal Pulaaku (Fenap) 2016. Comparativement au thème de l’année dernière qui était : «La culture au service de la paix», celui de cette année est «la culture au service de l’unité nationale». En effet, la culture malienne est très riche et diverse, car elle conserve à la fois ses traditions et s’ouvre depuis son indépendance à la littérature, au théâtre et à la photographie.
C’est pourquoi le conférencier, Modibo Sidibé, a affirmé que la culture est un élément qui permet fondamentalement d’aller vers la cohésion sociale et de vivre ensemble. Avant d’ajouter que la recherche de la paix est inséparable du respect de la culture qui est le socle d’un développement durable. Selon lui, il faut avoir à l’esprit qu’il n’y a pas qu’une culture, mais des cultures et qu’aucune culture n’est supérieure à une autre.
«La soirée culturelle que nous faisions après le crépuscule avec les filles et les garçons consistait à recevoir des conseils de nos grands parents, que l’individu doit avoir honte, ne doit ni voler, ni mentir, ni faire des escroqueries. Mais aujourd’hui, nous ne sommes pas en mesure de faire pareil, car les enfants sont accrochés à la télévision et aux réseaux sociaux en train de regarder les dessins animés et ce qui se passe en Occident. Nous sommes envahis par la culture occidentale. La première rébellion est tombée en 1963 et la deuxième en 2012, mais le Mali a su garder sa dignité», a-t-il expliqué. Pour sa part, l’écrivain Hamidou Ongoïba a rappelé certains rôles vitaux de la culture au monde, avant de poursuivre qu’il est évident que la culture règle la crise malienne.
Par ailleurs, Moussa Diallo, Secrétaire à l’organisation du Festival Natal Pulaaku, qui aura lieu du 18 au 20 décembre 2016 au Palais de la Culture de Bamako, entend combler toutes les attentes des festivaliers de ce grand événement annuel des Peuhls du Mali. «Nous, les Peuhls du Mali, sommes convaincus que la culture peut mettre fin au conflit fratricide de notre pays. C’est pour cela que nous avons décidé de mettre à profit ce Festival afin de contribuer à l’unité nationale», a-t-il conclu.
Ousmane DIAKITE et Assétou Y SAMAKE / Stagiaires