2ème édition du festival de Kirina : Quand le dialogue s’invite à la fête

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une vue du presidium lors de la cérémonie de lancement le week-end dernier à Kirina

Démarré depuis le jeudi 5 mai 2016 dans la ville mythique du Mandé, le festival de Kirina a pris une phase importante de son cours, ce samedi 7 mai, avec les rencontres d’échanges et débats sur les préoccupations des populations locales et la situation que connait le pays.

Ainsi, après deux jours de fête et d’exposition de plusieurs produits de fabrication locale et des visites de sites touristiques, les organisateurs du festival de Kirina, en partenariat avec le ministère de la Réconciliation nationale et le Conseil national de la jeunesse (CNJ) a organisé, à l’école de musique Gary Dourdan de Kirina, une conférence-débat sur le thème « rôle de la femme dans le processus de la paix et la réconciliation ».

Cette conférence était animée par Souleymane  Satigui Sidibé, 1er vice-président du CNJ. Il avait à ses côtés, le chef de village de Kirina, Bengaly Kamissoko, la présidente des femmes de Kirina, le président de la jeunesse de la commune du Mandé, Soumounou Dimba, et d’autres membres du CNJ, notamment Mariam Hassan Maïga et Djibril Sacko du CNJ.

Face aux femmes et aux hommes de Kirina, le conférencier a, dans un bambara très compréhensible, fait un brillant exposé sur  le thème de la rencontre, « rôle de la femme  dans le processus de la Paix et de la Réconciliation».

Il a commencé son exposé par faire la genèse des différentes rébellions que notre pays a connues depuis le lendemain de l’indépendance du Mali. Partant de là, il a essayé de démontrer la particularité qui caractérise l’accord de paix du 15 mai parachevé le 19 juin issu du processus d’Alger. Pour le conférencier, cet accord prend en compte toutes les préoccupations des populations maliennes à travers ses quatre grands chapitres. Cependant, il a déclaré que cet accord connaît des difficultés de mise en œuvre à cause de plusieurs problèmes liés, d’une part, aux gouvernants et, d’autre part, aux gouvernés. Il a, par ailleurs, rappelé que les femmes, surtout rurales, étant les plus touchées par la crise et le noyau centrale de la famille, ont un  rôle primordial dans le processus de réconciliation, notamment dans le retour des déplacés de la crise. Après de longs échanges avec les populations de Kirina, le conférencier a déclaré avoir pris bonnes notes des doléances exprimées par celles-ci et que le message arrivera à destination.

 

Mohamed Naman Keïta.    

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