Après le succès de la première édition qui a été soutenue par la Première dame du Mali, Touré Lobbo Traoré, qui avait même fait le déplacement pour donner le ton de la manifestation, les ressortissants du cercle remettent ça. En prélude à la 2ème édition, prévue du 12 au 14 mai prochain, les organisateurs étaient face à la presse, le jeudi 28 Avril 2011, à la Maison de la presse pour faire le bilan de l’édition écoulée, mais aussi présenter la prochaine.
Pas de grande mobilisation, parce qu’il s’agit de venir informer les hommes de média de ce qu’a été la première édition du festival de la concorde de Diré, et non de faire une démonstration en matière de mobilisation des ressortissants de Diré à Bamako.
Après cette précision, le principal conférencier, et non moins coordinateur du festival de la concorde, Abdoulaye Abadia Dicko, fera savoir, d’entrée de jeu, que leur manifestation est organisée en collaboration avec la commune de Diré, les ressortissants et toutes les bonnes volontés. C’est une synergie. Le festival de la concorde est avant tout un cadre d’échanges et de partage entre les festivaliers, mais également un facteur de développement et de renforcement du tissu social.
Si l’année dernière le parrain était le ministre de la Justice garde des sceaux, cette année ils ont choisi comme parrain, l’enfant de Kirchaba, Oumar Bocar (directeur de l’Institut national de formation judiciaire), qui d’ailleurs a participé pleinement aux débats. Avec des contributions de taille, il a fait montre d’une parfaite connaissance de l’histoire de Diré. Tout le monde se souvient de sa contribution dans la nouvelle salle de spectacle, lors du débat sur l’histoire de Diré.
Parlant des axes du rendez vous dirien, le conférencier ajoutera que leur festival est une activité à plusieurs dimensions : "culturel, économique, scientifique etc.… L’objectif est de mobiliser les populations du cercle à célébrer le cinquantenaire de la création du cercle, d’établir l’inventaire des réalisations au cours des 50 dernières années, d’identifier les perspectives de développement ". Le festival, dit-il, sera également l’occasion de faire connaitre le potentiel des artisans, éleveurs et paysans de Diré, de mener un plaidoyer pour la réhabilitation des sites et lieux historiques, etc. Le président de l’Association des ressortissants du cercle réalise toute la symbolique de cette 2ème édition de l’évènement. Car elle intervient dans un contexte marqué par la célébration des 50 années de la création dudit cercle. Selon Abdoulaye Albadia Dicko, "Diré est une localité riche en histoire. Ce festival vise à revisiter le patrimoine culturel". Au président de l’association d’adhérer à l’idée qu’"un peuple qui ne se découvre pas est un peuple qui se meurt ". "Cette année, le festival sera orienté afin qu’il débouche sur un répertoire de réalisations dans le cercle. Celles-ci seront mentionnées dans le livre blanc qui fixera le schéma de développement socio-économique du cercle ", a expliqué M. Dicko, qui a annoncé un programme riche et varié.
Cette 2ème édition sera marquée par des conférences-débats sur des thèmes divers comme "le plaidoyer sur la santé de la reproduction", "le rôle de la jeunesse dans la lutte contre le trafic de drogue, des armes et le terrorisme", "Diré de 1961 à 2011 : constats, acquis et perspectives ".
L’édition 2011 du festival de Diré sera aussi consacrée à des expositions d’objets d’art, des manifestations folkloriques, des concerts géants, avec la participation d’artistes de grande renommée comme Oumou Sangaré, Abdoulaye Diabaté, etc. D’où l’avis du président de l’association qu’il s’agit d’un festival multidimensionnel.
Kassim TRAORE
