L’artiste international Salif Keïta et la commission d’organisation du Festival de Kourémalé ont animé une conférence de presse pour annoncer la date du festival et pour lancer officiellement les travaux de ce rendez vous culturel et d’intégration. C’était ce vendredi 25 août 2023 au Palais de la Culture de Bamako. Au lieu du mois de septembre qui reste un mois très pluvieux donc sur proposition du Commissaire Général du festival qui est Salif Keïta, la commission d’organisation a retenu le mois d’octobre de cette année (à cause des pluies qui ont entaché certaines manifestations y compris la cérémonie d’ouverture l’an passé).
Salif Keïta est revenu sur le lien entre le Mali et la Guinée Conakry en expliquant que chaque ethnie des deux pays viennent de grands empereurs et de grande noblesse. Concernant les désaccords récents entre le Mali et la Guinée, le chanteur explique que les deux pays sont deux poumons dans un seul corps. Même deux frères et sœurs peuvent avoir des mésententes mais le plus important est de rester uni en cas de problème, selon lui. Ce festival existe pour contribuer au renforcement des liens entre la nouvelle génération et leur culture, dit-il.
L’édition 2023 va accueillir le Burkina Faso a été choisi comme invité d’honneur parce que le Mali partage les mêmes visions politiques et sociétales pour l’avenir. Concernant les activités, ce sont les groupes folkloriques qui sont à l’honneur pour cette deuxième édition. Il s’agit d’aller dans les tréfonds de nos cultures pour en extraire la substance essentielle sur laquelle se fondent notre “MAAYA” et notre IDENTITE. Le parrain et la marraine sont motivés pour accompagner cette rencontre, il s’agit de M. Oumar dit Barou Coulibaly de la Guinée et Madame Fatoumata Batouly Niane du Mali.
Mohamed Keïta, le coordinateur général du festival explique qu’au lieu de huit jours, il a été retenu pour cette deuxième édition trois jours à savoir : les 27-28 et 29 octobre 2023. Sur le volet politique, il y a eu une forte mobilisation des populations du Mali et de la Guinée, preuve qu’elles se sont appropriées du festival qui ne peut plus mourir de par leur propre détermination, selon Mohamed Keïta. Et surtout l’implication personnelle des autorités de la transition des deux pays dans la réussite du festival.
Dans l’aspect économique, le festival a permis de booster pendant une semaine l’économie locale des deux pays dans le commerce de tous genres : Hôteliers (il n’y avait aucune chambre libre dans les hôtels des deux Kouremalé).
Harouna Barry, président de la commission scientifique et stratégique souligne que la première édition a connu un franc succès avec plus de 20.000 personnes à la cérémonie d’ouverture et 5.000 à 6.000 personnes tous les jours de la semaine. Mais il y a eu une perte financière comme plusieurs débuts à cause des problèmes survenus. Plusieurs réalisations grâce au festival comme Un hectare octroyé au festival pour la construction du vestibule du savoir : Donya Blon par la mairie de Kourémalé. La zone tampon complètement dégagée de ses tonnes d’ordures et désormais patrimoine du festival. L’allègement des tracasseries que subissaient les populations de par et d’autre de la frontière à leur passage notamment.
Kader Diarra