Les rideaux sont tombés, le samedi 4 mars 2017, sur la 20ème édition du festival des masques et marionnettes de Markala (FESMAMA). Sous le parrainage du Professeur Dioncounda Traoré, ce grand rendez-vous des masques et des marionnettes qui avait pour thème : « rôle du N’domo dans l’éducation formelle », a été un véritable fiasco.
Contrairement aux précédentes éditions, la 20ème édition du FESMAMA de cette année n’a pas comblé du tout les attentes. La clôture de cette fête culturelle de Markala s’est terminée en queue de poisson, à la berge du fleuve Niger dans la cité administrative de l’office du Niger, sur la tribune située tout juste derrière le mythique Calao de la cité du barrage. Un délestage électrique a obligé le comité de pilotage de l’organisation du FESMAMA à mettre un terme aux festivités, le samedi 4 mars avant même la clôture officielle prévue pour le dimanche 5 mars. Cette coupure électrique n’est pas le seul côté négatif de cette 20ème édition. Pour cette année, l’organisation du FESMAMA fut un désastre total. Du côté du comité de pilotage, on ne savait plus qui était chargé de quoi. Il y a aussi la timide mobilisation autour du festival ; la faible implication des personnalités de Markala capables de donner un éclat à la fête culturelle ; l’absence d’artistes ou de musiciens de renommée nationale à plus forte raison internationale ; amateurisme des maîtres de cérémonie choisis pour l’animation…
Au regard du déroulement des activités, on avait l’impression que le comité de pilotage s’était imposée l’organisation, on ne sait pourquoi, de ce festival alors qu’il n’avait vraiment pas les moyens nécessaires pour réussir cette fête qui fut dans le temps l’une des attractions touristiques et culturelles du Mali.
Ce festival initié il y’a 20 ans est une idée nourrie par feu Abdoul Traoré dit Diop, ses amis de Markala et d’ailleurs tels que le professeur Dioncounda Traoré. Ses premières éditions ont enregistré la présence des personnalités du Mali à Markala. De vraies conférences étaient organisées. De grands artistes du Mali rendaient la fête vivante. Depuis la disparition de l’initiateur principal du plus vieux festival du Mali en 2012, ce festival d’année en année perd son engouement. D’ailleurs, à Markala, on se plaint de la fête qu’on appelle ‘’Dioncounda Traoré’’ ; une activité médiocrement organisée. Les Markalais, dans leur écrasante majorité, voudraient une nouvelle orientation à l’organisation du festival des masques et marionnettes.
D.DEMBELE