Du 3 au 5 mars 2017, la Commune rurale de Markala a abrité la 20e édition du Festival des masques et marionnettes (Fesmamas). Organisé par le Club de Markala présidé par Basse Camara, le Fesmamas est une tradition instaurée depuis 1993. Durant trois jours, Markala est devenu le point de convergence des festivaliers venus de partout et la fête fut belle.
En prélude à l’ouverture du festival, une lecture de Coran a eu lieu très tôt le matin du vendredi 3 mars 2017 dans la famille Traoré à Diamarabougou pour le repos de l’âme du Pr. Abdoul Traoré dit Diop (l’initiateur du Fesmamas). C’était en présence de l’ancien président Dioncounda Traoré (parrain du festival), de Bou Touré (chef de Cabinet du président de la République) et des membres du Club de Markala.
Placée sous la présidence de Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo (ministre de la Culture) représentée par son secrétaire général Andogoli Guindo, la cérémonie d’ouverture du Fesmamas a drainé du monde sur le site du festival où un accueil chaleureux a été réservé aux personnalités dont Dioncounda Traoré qui a fait le tour du site pour saluer les nombreux tout-petits qui avaient fait le déplacement.
Hôte des festivaliers, le maire de Markala, Adama Siby a salué l’organisation du 20e Fesmamas qui est un moment pour visiter le Mali profond à travers les masques et marionnettes. Le directeur du Festival, Fodé Moussa Sidibé, s’appesantira sur les difficultés que connaît l’organisation du Festival. Pour Fodé Moussa Sidibé, cet état grippal du festival n’est pas dû au manque d’engagement de ses organisateurs, mais plutôt à la nature du festival. Et à ses dires, l’engagement des seuls organisateurs ne suffit pas. Comme pour dire que l’organisation du Fesmamas a bel et bien besoin de ressources (surtout financières) suffisantes de la part des partenaires du Festival.
Le représentant du ministre de la Culture a rendu un hommage au Pr. Diop qui a eu la fameuse idée d’initier le Fesmamas qui est aujourd’hui un pan du patrimoine culturel du Mali. Car, a-t-il dit, “notre culture est notre plus grande richesse” et le Fesmamas, l’un des plus grands rendez-vous annuel. Il a tenu à rappeler que “sans la population et les jeunes de Markala, le Fesmamas ne portera pas son nom. Il est une tribune de la diversité culturelle, un patrimoine d’une valeur exceptionnelle”.
Un diplôme de reconnaissance décerné à Dioncounda Traoré
Le moment fort de cette cérémonie a été la remise d’un diplôme de reconnaissance à Dioncounda Traoré pour sa fidélité et son assiduité à toutes les éditions du Fesmamas. Très ému par ce geste, l’ancien président a remercié les organisateurs du Festival. Après ces discours, place a été faite au défilé des troupes : Korèdouga de Dougabougou, Diaspora, Diamar Tilal, Diamar Djouanga, Diamar Sanamadougou. Yaya Coulibaly et ses marionnettes ont été l’attraction de la nuit. Il a émerveillé les spectateurs par les danses des marionnettes (des animaux comme le mouton, le lièvre, l’hyène) et des masques.
La journée et la nuit du samedi ont été consacrées aux animations populaires et des soirées traditionnelles avec les prestations des troupes de Kirango Bamanan I, Kirango Bamanan II, le Karanga fluvial. A noter qu’en marge du festival, il y avait une foire exposition d’objets d’arts. Le festival a pris fin, le dimanche, avec la course de pirogues à Kirango.
Siaka Doumbia, envoyé spécial