La 1ère édition du festival international de la commune du Wassoulou Ballé s’est déroulée du 29 avril au 1er mai 2016 à Yanfolila. Deux jours durant lesquels la commune de Wassoulou Ballé a vibré au rythme de la musique et de la danse. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. En effet, Oumou Sangaré (marraine du festival), aidée par l’agence de communication Médias Plus de Mamadou Cissé et les organisateurs (de Bamako et de Yanfolila) ont ” mouillé le maillot ” pour donner une dimension professionnelle au festival qui a été une réussite.
Initiée par l’Association des forces vives du Wassoulou avec l’accompagnement de la diva du Wassoulou, Oumou Sangaré (marraine de l’événement), la 1ère édition du Festival international du Wassoulou était placée sous le thème de “La culture, un tremplin pour la paix et la cohésion sociale”. Durant les deux jours du festival, le site situé au bord du fleuve Wassoulou Ballé a refusé du monde. L’affiche du festival était alléchante, avec des artistes locaux et confirmés comme la diva elle-même. Tous ces artistes ont évolué sur un podium de plus de 12 millions Fcfa affrété et installé par l’agence de communication Médias Plus de Mamadou Cissé. Ce podium avec son et lumières haut de gamme a donné une autre dimension internationale à la fête de la musique du Wassoulou Ballé qui a pour objectif de faire découvrir les potentialités dont dispose ladite commune.
Aux dires du commissaire du festival, Mohamed Sangaré, “le présent festival, au-delà de sa dimension culturelle, est un véritable instrument de développement économique et social. Il est aussi un indicateur de la paix retrouvée et de la réconciliation “.
Durant deux jours, plus de 13 artistes locaux et internationaux dont Oumou Sangaré ont fait danser le public venu très nombreux au festival. Une communion avec le public durant deux jours, de 21 H jusqu’à 3 heures du matin. Le clou du festival a été la prestation d’Oumou Sangaré qui a chanté 8 titres de son riche répertoire. Avant Oumou Sangaré, Samba Diallo, Souleymane Sidibé, le prince du Wassoulou, Wassoulou Fanta, Massassi, Djénéba Sangaré, Bénogo Diakité, Didier Polo, Fanta Soumaoro, Amadou Sidibé, la troupe des Djidounoufolaw ont donné le meilleur d’eux-mêmes devant un public des plus galvanisés.
Retombées du festival
Les retombées du festival ont été automatiques. Toutes les corporations y ont trouvé leur compte car la population de la commune du Wassoulou Ballé a doublé, le temps du festival. Ce qui a augmenté la consommation de toutes les denrées de première nécessité. Ces assertions sont confirmées par Suzanne Sidibé, restauratrice à Yanfolila : “Le festival a été bénéfique pour moi. En plus de la restauration, j’ai hébergé des festivaliers durant deux jours. Ce qui a augmenté mes revenus. Et c’est le cas chez tous les petits commerçants de la Commune comme les vendeuses d’eau, les boutiquiers, les pêcheurs, les femmes du marché. Tout le monde a trouvé son compte dans le festival qui doit être pérennisé. Je demanderai aux initiateurs du festival de le pérenniser car il peut être un tremplin pour le développement de la commune du Wassoulou Ballé”, a-t-elle affirmé.
Ressortissante de Wassoulou, Djénéba Sidibé, la meilleure vendeuse de dèguè à Bamako, avait, par solidarité avec Oumou Sangaré, fait le déplacement à Yanfolila avec ses restauratrices pour faire manger les festivaliers.
En plus de ces retombées économiques, les femmes du village de Diarani ont sollicité et obtenu d’Oumou Sangaré une ambulance pour soulager le transport des malades et des femmes enceintes vers Yanfolila. Oumou Sangaré a rassuré le préfet du cercle de Yanfolila de s’impliquer dans la résolution du problème d’eau qui est crucial dans la commune du Wassoulou Ballé et surtout à Yanfolila. Oumou Sangaré a fait don des matelas du festival en plus de fortes sommes d’argent. Par ailleurs, Oumou Sangaré a entamé des démarches pour la construction d’un hôtel résidence Wassoulou à Yanfolila. Déjà, elle a acquis le terrain. C’est dire que le développement du Wassoulou est amorcé avec le démarrage du festival international dont les retombées seront multipliées dans les années à venir.
Marraine de l’événement, Oumou Sangaré a félicité les jeunes de l’Association des Forces vives du Wassoulou pour l’initiation du festival qui, à ses dires, permettra le développement socio-économique et culturel de la localité. Mais pour que le festival soit pérennisé, la Diva du Wassoulou a demandé aux responsables de l’Association d’ouvrir cette organisation à tous les fils du Wassoulou et de se tenir la main dans l’union, l’entente, la fraternité car, a-t-elle conseillé : “Seules l’union, l’entente, la fraternité peuvent permettre la continuation du festival qui n’est pas une petite affaire. Le festival doit appartenir aux filles et aux fils du Wassoulou car si le Wassoulou se développe, le Mali se développera davantage”.
Oumou Sangaré a tenu quand même à préciser : “Le festival doit être apolitique et appartenir à tous les jeunes du Wassoulou. Je connais la valeur d’un festival car je suis un produit des festivals. Il est temps que les artistes de Wassoulou s’associent pour faire un festival de dimension internationale. C’est ainsi que le festival international du Wassoulou a vu le jour. Parce que c’est le Wassoulou qui amuse le monde à travers ses rythmes. Les Wassouloukés ne font pas que s’amuser. Ils construisent leur pays à travers la musique. Le Wassoulou se reconnaît en moi. Je suis le porte-drapeau du Wassoulou et du Mali à travers le monde. Je suis fière d’être du Wassoulou. Je suis une prophète au Wassoulou car Wassoulou m’a aimée”.
Oumou Sangaré n’a pas de problème avec Yoro Diallo
Au cours du festival, Oumou Sangaré a tenu à féliciter Yoro Diallo (initiateur du festival kamalengoni à Wassoulou) avec qui elle n’aurait aucun problème. “Je n’ai aucun problème avec Yoro Diallo. C’est seulement ceux qui ont des intérêts liés au festival de Yoro Diallo qui veulent créer la zizanie entre nous. Sinon, Yoro Diallo est un bon grand frère pour moi. Il devait venir à mon festival, mais il a eu des empêchements”, a précisé Oumou Sangaré.
Satisfait de l’organisation et de la réussite du festival, le préfet de Yanfolila a souhaité sa pérennisation. “Le festival est une entreprise qui peut contribuer au développement du Wassoulou qui a la culture la plus riche du monde. Le festival doit être valorisé pour être la lumière qui éclaire le Wassoulou pour le bonheur de ses populations”, a souhaité le préfet.Le festival offre une occasion de découvrir le riche patrimoine culturel du Wassoulou. C’est ainsi que l’arbre sacré de Djilenfing (500 ans) et le musée culturel de Diarani initié par Diarani Satigui Sidibé ont été visités. Ce musée qui contient des objets traditionnels de musique, d’habillement, de logement est à 35 km de Yanfolila.
A signaler que Mamadou Tangara, le maire de la commune urbaine de Sikasso, était le parrain de cette 1ère édition du festival international. Et il était présent à Yanfolila pour être témoin de la réussite du festival. Vivement alors la 2e édition qui a été ouverte par le préfet de Yanfolila et qui doit être mieux préparée pour éviter les petits couacs de la 1ère édition.
SiakaDoumbia, envoyé spécial
Mieux vaut chanter pour Dieu. Peuples, ne tombez pas dans les pièges du malin.
Ésaïe 42
10 Chantez à l’Eternel un cantique nouveau, Chantez ses louanges aux extrémités de la terre, Vous qui voguez sur la mer et vous qui la peuplez, Iles et habitants des îles!
M. Guindeba
Comments are closed.