Du 18 au 21 avril, s’est tenue en 4ème région du Mali (Ségou) la première édition du Salon du livre dénommé «Salise 2014». Cette 1ère édition avait comme thème : «Livre et culture de la paix» et comme slogan : «Sortir les livres des tiroirs pour les terroirs». Ont pris part à ce Salon, plusieurs Maisons d’éditions du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, ainsi que des librairies et des écrivains. Expositions de livres, panels, débats et conférences ont agrémenté cette rencontre internationale.
La cérémonie d’ouverture qui s’est tenue le vendredi avril 2014 à 17 heures au Centre culturel Malik Coulibaly, était présidée par le représentant du Premier Ministre Moussa Mara en la personne d’Abdourahamane Sissoko dit Makan. C’était en présence l’ex-ministre Makan Moussa Sissoko, non moins patron de l’Agence pour l’emploi (Anpe) ; de l’ex-ministre Gaoussou Drabo, Directeur de l’Amap ; du représentant du gouverneur du Ségou, Bagna Mamoudou Guittèye ; du maire de la Commune de Ségou, Youssouf Simaga ; du Directeur de l’Académie de Ségou, Diakardia Dembélé ; du Commissaire général du Salon, Mamadou Macalou ; des écrivains venus de l’intérieur du pays ainsi que l’extérieur ; des élèves et étudiants.
Dans son mot de bienvenue, le maire de Ségou n’a pas manqué de féliciter les initiateurs de ce Salon pour inciter notamment les élèves et étudiants au goût de la lecture. Par la même occasion, il les a exhortés dans la pérennisation dudit Salon.
Abondant dans le même sens, le représentant du gouverneur, tout comme les autres intervenants, ont manifesté leur allégresse de voir que ce Salon qui était un rêve soit devenu une réalité à Ségou.
Pui, suivirent les visites guidées des stands dans lesquels plusieurs livres étaient exposés. Ces stands étaient occupés par l’Ambassade des États-Unis au Mali, Moussa Mara écrivain, l’Anpe, la Fondation Festival sur le Niger, Cerfitex, Binthily communication, les Editions Jamana, Serge Daniel journaliste/écrivain, l’Atelier N’domo, l’Harmattan du Burkina Faso, le Balan’s/Medina, les Editions princes du Sahel, les Classiques ivoiriens, l’Edilac, la Nei/Ceda…
Le deuxième jour du «Salise 2014» a été marqué par une série de panels, des débats et des conférences entre les écrivains sur les thèmes : «Livre et culture de la paix au Mali» ; «L’écriture féminine : une rébellion par la plume» ; «Qu’est-ce que la lecture ? Concours de la littérature malienne» ; «Ecrire au Mali : les contraintes du métier» ; «Comment écrire son premier livre»… Au menu, il y avait également une soirée culturelle pour distraire les participants. Elle était animée par de artistes talentueux, tels que Mamadou Diourtié et son groupe, Robert Adama Dissa Slameur.
Au troisième jour du «Salise 2014», d’autres thèmes ont été débattus. Et le soir, c’était la remise des diplômes aux participants dont le meilleur prix du stand a été décerné à l’Ambassade des États-Unis au Mali.
Au terme de cette 1ère édition du «Salise 2014», rendez-vous a été pris pour l’année prochaine.
Seydou Karamoko KONE
Envoyé spécial à Ségou
Impressions de quelques participants
Mamadou Macalou, Commissaire général du «Salise 2014» : L’organisation d’un Salon du Livre à Ségou en cette année 2014 dénommé «Salise» est un projet que la Direction du journal «Bonne lecture» (journal d’incitation à la lecture et à la recherche), a toujours rêvé d’en faire. Aujourd’hui, il est devenu une réalité dans la Cité des Balanzans. De ce fait, Ségou, la quatrième région du Mali, ville historique et de tradition orale par excellence, a jeté à la face du monde plusieurs productions livresques, écrites par les écrivains célèbres et d’illustres personnalités… Je me réjouis de cette 1ère édition et je remercie le ministre de la Culture, celui de l’éducation nationale, le Gouvernorat de Ségou, la Mairie de Ségou pour leur appui dans la réalisation de ce rendez-vous du donner et du recevoir. Je n’oublie tous nos partenaires toutes les bonnes volontés.
Ousmane Doumbia, exposant (Stand La Fondation Festival sur le Niger) :
Le «Salise 2014» est notre partenaire et aussi nous sommes leur sponsor officiel ; donc, notre présence n’est pas du tout surprenante. En ce qui concerne mes impressions sur cette 1ère édition du Salise elles sont bonnes d’abord par rapport à la sont d’abord la présence massive des écrivains qui ont débattu sur des thématiques. Je suggère aux initiateurs d’entamer dès la clôture de cette 1ère édition, l’organisation de la 2ème édition et je lance un appel aux autorités en vue qu’elles accompagnent ces genres de projet
Abba Sow, exposant (Stand Jamana) :
Nous sommes venus à cette première édition du «Salise 2014» pour exposer nos livres et découvrir d’autres livres. Jamana est une Maison d’éditions qui demande aux futurs écrivains de venir éditer leurs manuscrits. Pendant, ces trois j’ai échangé avec des écrivains et aussi j’ai voir beaucoup de livres qui sont extrêmement intéressants. Je mon chapeau aux organisateurs, surtout qu’ils sont à leur première expérience. Bon vent au «Salise».
Ousmane Fall, exposant (Atelier N’domo) :
Cette première édition du «Salise 2014» nous a permis de connaître des gens, des écrivains, des Maisons d’éditions et en contrepartie de nous faire connaître par les autres. J’espère que c’est la première fois que ce genre du Salon existe chez nous. Mais, il faut reconnaître le début de toute chose aura forcément des contraintes, mais cela ne veut pas dire de laisser le projet. Alors, je dis aux initiateurs de continuer avec ce Salon, tout en tenant compte des insuffisances constatées.
Aurélie Dupin, exposante (Editions Princes du Sahel) :
Cette première n’a pas totalement comblé mes attentes, mais qu’à cela ne tienne, les organisateurs ont posé des actes salvateurs. Donc il faut qu’ils tirent les leçons à cette première édition sur le plan de la communication, de l’organisation et de la mobilisation. On est unanime que les Maliens ne lisent pas et le «Salise» l’a confirmé. Les Ségoviens ne sont pas sortis même pour visiter les stands et les autorités qui sont venus couper le ruban, n’ont pas acheté de livres. Et pourtant, c’était à eux de poser le premier jalon.
Mme Soro Yôh K., exposante (Les Classiques ivoiriens) :
Notre Maison d’éditions a comme mission de promouvoir les livres à travers de l’Afrique et le monde. Nous avons rencontré M. Macalou à l’issue d’un Salon du livre d’Abidjan en 2013 et à Dakar. C’est ainsi qu’il nous a invités à l’accompagner dans son projet «Salise 2014». Je tiens à remercier fortement les organisateurs, mais je suis désolé de voir que les gens ne sont pas sortis ni pour venir voir les livres, ni pour les acheter. Alors, je suggère qu’ils tiennent compte la prochaine de la mobilisation. Je recommande aussi pour la prochaine édition qu’il y ait une bonne communication.
Boubacar Belco Diallo, exposant (Stand de l’Ambassade des Etats-Unis au Mali) :
Je suis venu officiellement au nom de l’Ambassade américaine au Mali, accompagné par Mme Sy, pour présenter les collections du Nouvel Horizon qui est Maison d’éditions américaine basée en Afrique et qui traduire les livres de l’anglais en français. Pour cette première édition, je félicite les organisateurs pour cette belle idée. Surtout que pendant ces trois jours, les écrivains ont débattu des questions cruciales en panels, des débats… Je suggère aux organisateurs pour la prochaine édition qu’ils organisent un atelier des écrivains qui ajoutera beaucoup plus d’engouement au Salon. Bon vent au «Salise» et du courage !
Propos recueillis par Seydou Karamoko KONE