1ère édition du salon du livre de Ségou 2014 : Pour une large diffusion de la littérature malienne

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Que faire pour que  notre littérature retrouve ses lettres de noblesse ? « Sortir les livres des tiroirs pour les terroirs », est la belle image et bien rimée qui préoccupe les initiateurs de la première édition du salon du livre de Ségou. Une raison qui vaut son pesant d’or pour M. Mamadou Macalou, journaliste et des écrivains maliens à la plume alerte de tirer sur la sonnette d’alarme. Ils ont animé le samedi 22 février, une conférence de presse  pour justifier non seulement la tenue de la  1ere édition du salon du livre à Ségou, mais également de passer au peigne fin  les objectifs du projet.

 

 

M. Mamadou Macalou, Diecteur de publication du journal Bonne Lecture et les siens ont  une conscience claire du déficit de lecture qui frappe de plein fouet les sociétés africaines en général et maliennes en particulier. A dire vrai, nous sommes dans une société de non lecture .Or chacun de nous sait que la  lecture est cette nourriture quotidienne qu’il faut apporter à l’esprit.

 

 

C’est dans un tel contexte que les initiateurs de la 1ere édition du salon du livre à Ségou œuvrent pour que la culture de la lecture retrouve, à tous points de vue ses lettres de noblesse.

La conférence était animée par M. Mamadou MACALOU, Commissaire Général du Salon qui avait à ses côtés, Dr Noumou Ben Diakité, écrivain (auteur de Mourir pour Azalai) et Président de l’Association Damien Boiteux/Mali, parrain du salon.

 

 

Le thème choisi par les organisateurs est de  « Sortir les livres des tiroirs pour les terroirs ». Une image bien rimée et tout à fait inspirée. A loupe du conférencier M. Macalou, ce Salon intitulé « SALISE 2014 » n’a de but véritable que de favoriser une large diffusion de la littérature malienne qui a connu, il faut le dire, ses moments de gloire avec Amadou Hampaté BA ou encore un certain Massa Makan DIABATE.

 

 

En effet, il s’agit pour les organisateurs de la première édition du salon du livre à Ségou de cultiver une dose d’espoir à la jeunesse qui doit faire de la lecture son cheval de bataille.Oui, en outre, les organisateurs ont  des objectifs ambitieux  qui consistent à donner du souffle au métier du livre, à exhorter les élèves et étudiants à lire, à  contribuer à la promotion du métier du livre, à faire rayonner la culture malienne au firmament et participer à la promotion de la belle langue de Molière.

 

 

Pourquoi le choix porté sur la capitale des Balanzans ?

La Direction Générale de « Bonne Lecture », (journal d’incitation à la lecture et à la recherche) en partenariat avec la Direction de l’école Soninkoura 2ème Cycle B de Ségou, a décidé d’organiser un salon du Livre du 18 au 21 avril 2014 à Ségou.

 

 

A en croire le conférencier, Ségou ou capitale de la Cité des Balanzans n’est pas une ville banale grâce à sa richesse  sur le plan culturel et  historique. C’est une ville qui regorge d’auteurs prolixes au regard des nombreux écrits qui ne sont pas là où on devrait les trouver.

 

 

Selon le conférencier, M. MACALOU, « ces écrits sont  présents dans les tiroirs et ne sont pas assez connus du grand public. C’est pourquoi, nous estimons que  le salon peut être un modus opérandi  pour que les  livres puissent être vulgarisés  et connus», a-t-il déclaré.

Pour l’orateur principal le slogan du salon à savoir « Sortir les livres des tiroirs pour les terroirs » est évocateur, car dans plusieurs pays africains les grandes bibliothèques sont concentrées dans la capitale où les gens n’ont pas souvent le temps de lire,a-t-il fait remarqué.

 

 

En tout état de cause, il est amer de constater que dans les milieux tant scolaires qu’universitaires, la société de non lecture s’installe et  commence à gagner du terrain .Ce qui est d’autant plus  dangereux et même inquiétant pour l’avenir. A y voir de près, l’ancien Président Sud-africain  Nelson Mandela (décédé le 5 décembre 2013) ne disait-il pas qu’ « une nation qui lit est une nation qui gagne » ?

D’ailleurs, il est même difficile voire impossible de former des citoyens qui soient honnêtes et sincères sans la lecture. Car la lecture non seulement fait partie de nos devoirs, mais reste sans nul doute  la meilleure nourriture pour l’esprit.

Moussa WELE DIALLO

 

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