La nuit du vendredi est dédiée à la mode malienne ” Made in Mali “. Un évènement qui sera suivi d’un défilé de l’émergence et le samedi sera la boucle avec le grand défilé sous la présidence de la première dame.
Je profite de vos colonnes pour remercier les partenaires techniques et financiers qui ont cru en nous et ont accepté de nous accompagner bien que nous soyons à la première édition. Nous osons croire que c’est le début d’un partenariat fécond.
Ce festival, nous l’avons organisé pour l’honneur du Mali et nous espérons que ceux qui n’ont pas cru en nous, nous rejoindrons dès la prochaine édition.
Martial Tapolo, styliste d’origine camerounaise, résidant à Paris
” Je découvre un pays de paix, contrairement à la description sombre vulgarisée par les médias occidentaux… ”
Mame Faguèye Bâ, styliste et costumière sénégalaise, résidant à Dakar
” J’exhorte les femmes maliennes à rester toujours débout, d’être vigilantes et d’aider ce pays à se relever… ”
Adama Paris, fondatrice de Dakar Fashion Week et Black fashion week
Je suis très honorée d’être parmi les invités de cette première édition de Bamako fashion week. J’arrive dans un pays qui est reconnu pour son accueil et c’est émouvant à chaque fois d’être là et surtout de constater que les gens vaquent à leurs occupations sans aucune crainte contrairement à ce qui se dit par rapport à la crise sécuritaire. Certes, organiser un évènement de cette envergure dans nos pays n’est pas du tout évident, or c’est clair que pour la globalisation et la mondialisation, notre continent passera nécessairement par la culture et par le développement de l’industrie textile. Il faut que nos décideurs sachent que la mode n’est pas un hobbie encore moins un passe-temps ou encore un espace pour venir voir les jolies filles se trémousser. C’est une industrie qui rapporte énormément d’argent à l’économie d’un pays. C’est aussi un secteur pourvoyeur d’emplois.
Par ailleurs, lors du grand défilé de samedi, je rendrai un hommage à la femme noire à travers une collection immaculée du noir et du blanc, car se sont deux couleurs complémentaires.
Osi, photographe-Reporter international, basé à Paris
” C’est rare de voir un événement de mode mobiliser autant de professionnels juste à la 1ère édition… “
C’est un réel plaisir pour moi de revenir au Mali, cette fois sur invitation de l’ACCM qui organise Bamako fashion week. Tout se passe bien jusqu’ici et j’attends impatiemment le jour J. Les organisateurs, tout comme les invités sont hyper motivés et c’est un très bon signe.
Tout laisse maintenant à présager que le public aussi répondra présent… C’est impressionnant de savoir qu’un groupe de personnes puisse se mettre ensemble et décider de valoriser leur pays à travers un événement. Je n’ai pas hésité à venir malgré tout ce qui se dit par rapport à la situation sécuritaire. Je suis africain et je n’hésiterai en aucun moment à aller là où le besoin sera exprimé. En tant qu’observateur, je dirai que Bamako fashion week a marché sans avoir rampé, vu l’état d’avancement des préparatifs. Rarement, vous verrez des évènements qui à la première édition mobilisent autant de professionnels du domaine. C’est pourquoi je profite de vos colonnes pour lancer un message aux décideurs et autres partenaires techniques et financiers d’accompagner cet événement qui peut être une vitrine entre le Mali et l’extérieur. La mode est un domaine qui souffre parfois de certains préjugés liés aux futiles. Ce n’est pas vrai de penser ainsi, car il y a énormément de ramifications possibles. C’est un secteur qui contribue à l’identité culturelle d’un pays. Grâce à la mode, on peut véhiculer des messages à travers le monde. Pour moi, la mode est beaucoup plus signifiante que la musique.
Clarisse NJIKAM