Au Brésil, il n’y a pas que le foot ! Le pays de Dilma Roussef a célébré l’art contemporain du 6 au 10 novembre 2013 à la faveur du 18ème Festival d’art contemporain dénommé Sesc_Videobrasil, à Sao Paulo au Brésil.
Cet évènement culturel caractérisé par son dynamisme, sa pertinence, sa remarquable et son enviable qualité organisationnelle, assure la traduction en acte de la volonté politique et l’esprit d’ouverture du peuple brésilien à établir, dans ledit domaine, un échange fécond entre les acteurs du Sud, de l’Orient et du Moyen-Orient.
L’évènement a enregistré la participation des artistes, des commissaires d’exposition et opérateurs culturels venus de tous les horizons. 94 artistes étaient présents avec plus d’une centaine d’œuvres exposées.
Le programme était riche en couleurs à travers plusieurs activités. Outre l’exposition «Panorama du Sud» qui a lieu au SESC Pompeia durant la période du 6 novembre 2013 au 2 février 2014, plusieurs programmes publics étaient prévus sous forme de panels de discussion et de réflexion. On notait également des projections en salle de cinéma, des performances, des concerts. Ce fut également l’occasion pour les participants, dans un élan d’interdisciplinarité, de se rencontrer, de se connaître, d’échanger autour de leurs travaux respectifs et d’envisager l’avenir. Quant à la chaleur humaine et de courtoisie à la brésilienne, elles n’ont pas manqué à la fête. Comme toujours, elles ont répondu présentes.
Le Mali était valablement représenté à travers deux de ses jeunes artistes : Bakary Diallo et Tiécoura N’Daou, tous deux formés au Conservatoire des arts et métiers multimédia de Bamako (CAMM/BFK). Le premier qui, après ses études au Conservatoire est allé poursuivre sa formation en France au Fresnoy-Studio national, avait également représenté le Mali lors de l’édition précédente qui s’était tenue en 2011. Notre compatriote a également produit une remarquable contribution dans le panel de discussion auquel il faisait partie : (Nature Magique : Dans la contemporanéité, la représentation de la nature prend des formes qui extrapolent le projet moderniste de contrôle. Dans différentes œuvres du Panoramas do Sul, la nature surgit comme un champ de fictionnalisation. Cette table-ronde discute de cette opération comme une alternative pour instaurer de nouvelles visions du monde, partant parfois de l’univers mystique, parfois de visions singulières, d’autres fois de la critique à la perception de l’environnement. Avec Ayrson Heráclito (Bahia, Brésil), Roberto Winter (São Paulo, Brésil), Bakary Diallo (Kati, Mali) / médiation: Pablo Lafuente (Portugalete, Espagne) 8.11, vendredi, 15h / Sesc Pompeia, Sao Paulo)
A la cérémonie des Awards, le court métrage «Tomo» de Bakary Diallo qui a été réalisé en 2012 et produit par le Fresnoy-studio national des arts contemporains de Tourcoing, a remporté, au compte du Mali, sur les 10 prix décernés la «Sesc_Videobrasil residency prize At the Sacatar Institute – Salvador». Ce qui offre à l’artiste deux mois de résidence de création à Salvador de Bahia, toujours au Brésil.
Par ailleurs, les artistes africains qui étaient présents, ont tous convenu, lors de l’entretien qu’ils ont eu avec la Directrice du Festival Videobrasil, Solange FARKAS, de la nécessité d’accroître la représentativité africaine au cours des éditions futures.
Solange FARKAS dit avoir fait de cet objectif sa priorité et ne ménagera aucun effort pour l’atteindre. Par conséquent, elle a demandé aux participants africains de continuer à s’impliquer, comme ils le font et le souhaitent, pour entraîner une large candidature venant de la part des artistes du berceau de l’humanité, l’Afrique et d’œuvrer également à donner une plus grande visibilité à l’évènement sur ledit continent.
Jamais le Sud n’avait été si près du Sud !
Vivement la prochaine édition avec plus de jeunes artistes africains. Bon vent au Festival d’art contemporain Sesc_Videobrasil.
Bakary DIALLO avec Mamadou DIALLO «Mass»
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