Le Mali participera à la 16ème édition du Festival international de courts métrages des jeunes réalisateurs de l’Afrique de l’ouest dénommé Clap Ivoire, prévue du 5 au 11 septembre, à Abidjan. En effet, la fiction “Dibi” de Mamadou Cissé et le documentaire “Les déchets plastiques” de Karim Koné seront face à d’autres films de jeunes réalisateurs d’autres pays pour le Grand Prix Kodjo Ebouclé.
L’édition 2016 du Festival international de concours de films des jeunes réalisateurs de l’Afrique de l’ouest dénommé “Clap Ivoire” se tiendra du 5 au 11 septembre prochain, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Plusieurs pays seront présents à ce grand rendez-vous du cinéma. Comme lors des précédentes éditions, le Mali sera bel et bien présent avec deux films (documentaire et fiction). Il s’agit de la fiction “Dibi” de Mamadou Cissé et le documentaire “Les déchets plastiques” de Karim Koné. Ces deux films ont été sélectionnés, suite à un Appel à propositions lancé par la société Brico Films dont l’Administratrice est Nana KadidiaToumagnon. Après avoir visionné les différents films, le choix du jury s’est porté sur “Dibi” et “les déchets plastiques”.
Ainsi, le documentaire “les déchets plastiques” est un film de 13 minutes, réalisé en français, à Bamako. Une façon d’expliquer le phénomène des déchets plastiques pour faire face à de graves problèmes environnementaux et écologiques liés à la prolifération des déchets plastiques. Selon le réalisateur, ce documentaire se penche sur le phénomène et se pose des questions. Quant au film “Dibi”, il a été réalisé en février 2016, à Bamako et Siby. Fiction court métrage, ce film traite de l’histoire d’une femme appelée Marizette. Affectée par le décès de son fiancé, elle décide à plusieurs reprises de le rejoindre. Suite à un accident brusque, elle perd conscience et se trouve finalement entre la vie et la mort. C’est ce lundi que la délégation malienne, composée de l’Administratrice de Brico Films, Nana Kadidia et les deux lauréats, quittera Bamako pour Abidjan. Pour la 16ème fois, les films maliens seront face à d’autres films des jeunes réalisateurs d’Afrique pour le Grand Prix du festival Kodjo Ebouclé.
Pour ceux qui ne le savent pas, feu Kodjo Ebouclé est né au bord de la lagune Ebrié et a fait ses études primaires à Grand-Lahou (1956-1963) et secondaires à Dimbokro (1964-1967). En 1968, il entre à l’Ina (aujourd’hui Insaac) pour faire du théâtre. Il y restera jusqu’en 1972 avant d’effectuer un an de stage à l’Ecole normale supérieure d’Art dramatique de Strasbourg et de devenir professeur de théâtre (expression corporelle) et metteur en scène à l’Ina et à l’Insaac.
On retient de Kodjo Ebouclé qu’il a été un excellent comédien et un grand metteur en scène de théâtre (“Une femme à louer” de François Campaux, 1986, “Les œillères “ de Kobina Sekiyi, 1993) et un excellent acteur de cinéma trop tôt disparu. Il était à la fois le premier et le meilleur régisseur ivoirien et particulièrement de films, participant à ce titre à la réalisation de nombreux films dont (“Les guérisseurs” et “Tanoé des lagunes”) respectivement de Sidiki Bakaba et Jacques Champreux (“L’aventure ambiguë”), d’Henri Duparc, etc. et tiendra la régie d`un film de Walt Disney tourné en Côte d`Ivoire.
Le gouvernement ivoirien lui a reconnu ses mérites en lui décernant, en 1990, la médaille d’officier de l’Ordre du mérite culturel (1990) et pour lui rendre hommage après sa mort, les organisateurs de “Clap Ivoire” (première édition en 2002), ont donné son nom au Grand Prix de ce concours de vidéogrammes. Kodjo Ebouclé est décédé le 27 septembre 1999.
A.B. HAÏDARA