La cérémonie d’ouverture de la 13ème édition du festival Reggae du Mali couplé avec le 73ème anniversaire de la naissance de Robert Nesta Marley s’est tenue hier jeudi 22 février au Musée National sur le thème « le panafricanisme : quelle contribution à la construction des États Unis d’Afrique ». C’était en présence du représentant du ministre de la Culture Boureïma Fofana,de la présidente de la commission d’organisation du festival Aminata Mamy Sangaré dite Queen Mamy et de la directrice du festival, Mariam Sangaré dite Sista Mam. La dite cérémonie avait comme parrain, Dr Hamadoun Touré.
Dans son discours, la présidente de la commission d’organisation Aminata Mamy Sangaré dite Queen Mamy a indiqué que ce festival est en droite ligne de la reconnaissance par l’Union Africaine de l’œuvrede Robert Nesta Marley. Selon elle, Bob Marley au-delà de la musique était un homme de foi très engagé sur le plan politique et dont l’action était axée sur la libération des peuples opprimés.
« Bob Marley était un apôtre du panafricanisme. Il souhaitait voir le continent s’unir et s’est rendu à cet effet dans plusieurs pays africains en 1978, 1979 et 1980 », a-t-elle fait savoir. Avant d’inviter les festivaliers à écouter l’album « AFRICA UNITE » pour en savoir plus. Pour elle, Bob Marley avait une très grande ambition pour le continent africain.
« Si cette même volonté animait tous les africains, nous n’en serons pas là aujourd’hui par rapport à l’Union Africaine. Nous espérons que dans un avenir proche, avec l’éveil de conscience de la jeunesse, les créateurs se découvriront pour réaliser cette union…… », a-t-elle souhaité.
Pour la 13èmeédition du Festival Mali Reggae dit-elle, les festivalierspourront admirer les oeuvres de plusieurs de leurs talentueux artistes et artisans dans le cadre du RASTA SUGU qui est une innovation de cette édition, des conférences débats sur le panafricanisme et le rastafarisme, le NAYABINGUI ou chants spirituels des Rastas, les Sound Systems sur l’oeuvre de Marley, les séances de projection de films sur le panafricanisme et le rastafarisme ainsi que les prestations de plusieurs artistes africains et internationaux en concert live sur les petites et grandes scènes.
Le représentant du ministre de la Culture Boureïma Fofana,pour sa part, dira que le reggae est certes une musique venue d’ailleurs, mais cette musique est devenue avec le temps et les messages qu’elle transmet, une musique universelle.
« Née en Jamaïque où la population est principalement d’ascendance africaine, la musique Reggae à ses racines dans les formes musicales africaines anciennes. Elle a donc une importantesignification culturelle pour nous africains et peut servir de trait d’union entre nous et les afro descendants », a-t-il expliqué. Pour lui, le panafricanisme qui a été retenu comme thème de cette édition est un mouvement dont le Mali est l’un des pionniers. Au delà de ses aspects politiques poursuit-il, le panafricanisme est aussi un mouvement culturel de promotion et de sauvegarde des identités culturelles et de la diversité culturelle africaine et afro-descendante. « Le thème reste d’actualité dans la mesure où les pays africains demeurent toujours confrontés à des problèmes divers qui ne peuvent trouver de solutions durables que dans la conjugaison des forces et des intelligences», a-t-il souligné.
La cérémonie a pris fin par la visite des stands.
AouaTraoré