Ségou, la capitale des Balazans abritera du 03 au 07 février 2016, la 12ème édition du festival sur le Niger. Compte tenu des difficultés sécuritaires que traverse notre pays, les organisateurs prévoient une édition spéciale avec de grandes innovations dans un format réduit. C’est de tout de même la teneur de l’information qu’ils ont eu à livrer à la presse.
La salle de conférence du Musée National a abrité ce samedi 30 janvier, la conférence de presse de lancement de la 12ème édition du festival sur le Niger. Elle était animée par Messieurs Mamou Daffé président du festival, Cheick Tidiane Seck parrain du festival et José Cruz. Etaient également présentes, des personnalités comme Messieurs Habib Dembélé dit Guimba National, Samuel Sidibé directeur du Musée National et bien d’autres.
Le président du festival Monsieur Mamou Daffé dira dans ses propos liminaires que face à la situation sécuritaire de notre pays, cette 12ème édition sera une édition spéciale. A en croire le président du festival, cette édition sera spéciale dans toutes ses composantes. Elle sera spéciale explique Mamou Daffé non seulement dans le contenu mais aussi dans l’innovation et dans la créativité. Le thème de cette 12ème édition est « jeunesse et citoyenneté ». En effet, le choix de ce thème est loin d’être fortuit. Car selon le président du festival nous enregistrons une perte de nos repères et de nos valeurs. C’est pourquoi « il est très urgent d’instaurer un esprit critique au niveau des jeunes. Il urge aujourd’hui d’éduquer et d’échanger autour de la formation des jeunes et autour de la citoyenneté » renchérira Monsieur Daffé. Car le président du festival en est convaincu qu’au delà de l’intolérance religieuse, cette crise est d’abord liée pour une grande part à l’éducation. Ce thème sera abordé avec des acteurs venus du Mali et d’ailleurs. A l’en croire, plus d’une vingtaine de pays sont attendus pour soutenir le Mali contre la barbarie et l’absurde. Aux dires de Mamou Daffé, la programmation musicale sera réduite cette année. Et Monsieur Daffé de préciser « quant on parle de format réduit, c’est au niveau de la composante musique ». Et cela n’enlève en rien la qualité du festival. Car le festival du Niger est un festival multiculturel d’art, de musique et de réflexion, d’où un grand colloque sur le thème déjà précité a-t-il ajouté. La composante musique a été réduite pour des raisons de sécurité. C’est pourquoi, il n’y’aura pas de concert géant cette année au bord du fleuve. Nonobstant cela, c’est un programme riche en couleur qui attend les festivaliers. C’est ainsi qu’il aura pour la journée inaugurale du Mercredi 03 février : le Workshop avec les rappeurs de la sous région ouest africaine et du Mali sur le thème : « hip hop et développement social », la rencontre professionnelle avec les acteurs culturels du continent sur le thème « comment promouvoir davantage le secteur créatif africain » au centre culturel kôré suivie de la cérémonie d’ouverture et des vernissages des expositions à la fondation festival sur le Niger (village du festival). Cette journée inaugurale sera clôturée par une soirée théâtrale avec la compagnie Blonba au centre culturel kôré. Pour la seconde journée, il y’aura entre autre au programme l’inauguration de la médiathèque kôré, l’ouverture du colloque internationale de Ségou sur le thème jeunesse et citoyenneté, la soirée de balafon avec Nèba Solo et l’association des balafonistes du Mali pour la coexistence pacifique et surtout du théâtre avec Guimba et son acolyte Michel au centre culturel kôré. Cette journée sera clôturée par du Jam Session avec le Maestro Cheick Tidiane Seck et All star au centre culturel kôré. La journée du vendredi prévoit, une exposition d’art à la galerie kôré, la prestation des jeunes talents, suivie d’une pièce théâtrale (la messe est dite d’Adama Traoré) au centre culturel Kôré. Elle sera clôturée par la projection de film de Soussaba Cissé « ngunu ngnunu kan » au centre culturel kôré suivie de la restitution de la création du groupe de caravane culturel pour la paix à la fondation festival sur le Niger. Il est prévu pour le samedi, de la causerie débat à la mairie de Ségou, des expositions d’art, de la foire internationale de Ségou et les déambulations des troupes traditionnelles à la fondation festival sur le Niger. Il aura également au menu de cette journée les prestations des jeunes talents, du théâtre avec l’inimitable Madou Wôlo et surtout l’hommage à Ali Farka Touré à travers la projection d’un film au centre culturel kôré à Sébougou. Elle sera clôturée par la projection des ambassadeurs d’Artwatch Africa « droit de vivre » suivie de la restitution de la création Workshop des rappeurs du Mali (Master Soumy, Memo, Gaspi et plein d’autres) encadré par Monza, Didier Awadi, Smokey avec d’autres invités au village du festival. Enfin la journée du dimanche 07 février sera consacrée à la cérémonie de clôture au centre culturel kôré. C’est donc un véritable show qui attend les festivaliers. A en croire le président du festival plus de 200 personnes sont attendu pour cette 12ème édition. Quant au Maestro Cheik Tidiane Seck, il dira qu’il ne faut pas céder à la barbarie et à l’absurde. C’est pourquoi, il faut résister par la culture ajouta Monsieur Sec. Car, à l’en croire beaucoup de gens aiment manipuler la conscience collective. Une interprétation de l’islam à des fins meurtrières n’est pas mon islam conclura Monsieur Seck. Soulignons que les principaux partenaires du festival sur le Niger sont : le ministère de la culture du Mali, BRAMALI, Aigle Azur …. Etc.
Abdrahamane Sissoko
12ème Edition du Festival sur le Niger : Une édition Spéciale avec de grandes innovations dans un format réduit!
Par Le Pays – 1 Fév 2016
Merci à toute la communauté Dogon et invitation à nos Frères rebelles Touaregs de remplacer enfin le sabre par la guitare, animer des Festivals au rythme des chansons “Targuie”, “Amazighe” et autre “Takamba”…
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