Du samedi 30 novembre au vendredi 31 janvier 2020, Bamako acceuillera la 12ème édition de la biennale africaine de la photographie. L’ouverture des travaux était présidée par le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, le samedi 30 novembre au Musée National. L’évènement a enregistré la présence de plusieurs membres du gouvernement, des chefs d’Institutions, des diplomates accrédités auprès du Mali et plusieurs autres personnalités.
Le thème retenu pour cette 12ème édition, s’intitule : « Courants de conscience ».
En prenant la parole, le ministre de la Culture, Ramatoulaye N’Diaye a rendu hommage à la mémoire de la commissaire de la 10ème édition de la biennale africaine de la photographie.
« Cet évènement continental se conjugue cette année avec la mise en œuvre du mandat du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta en qualité de champion de l’union africaine pour les arts, la culture et le patrimoine » a-t-elle rappelé.
Selon elle, les rencontres de Bamako sont aujourd’hui la principale manifestation artistique dans le domaine de la photographie sur le continent africain. « Cette rencontre offre la possibilité aux artistes de traiter avec leur inspiration, leurs aspirations aussi, un sujet d’actualité. D’en tirer beauté, expression, réflexion et lecture personnelles, susceptibles de nourrir la conscience collective et de fertiliser nos rêves » a-t-elle déclaré, tout en soulignant que la biennale africaine de la photographie est née en 1994.
D’après elle, le choix du thème de cette 12ème édition des rencontres de Bamako se justifie par la volonté d’inviter les artistes à imaginer la pratique artistique d’un nouveau dans le but de révéler des univers de pensées et de circonstances. « Photographier c’est écrire avec la lumière, et là où il y a la lumière, l’obscurantisme disparait. Là où il y a la lumière, le vrai triomphe de l’ivraie, là où il y a la lumière, la peur disparait, là où il y a la lumière les ponts remplacent les murs. L’amour domine la haine, et les rencontres deviennent alors possibles » a précisé Mme le ministre de la Culture.
Selon elle, cette rencontre offre l’opportunité historique de faire de l’art en général, et l’art photographique singulièrement, un puissant antidote à l’embrigadement et aux dérives idéologiques, doublé d’un formidable véhicule de promotion de la diversité culturelle.
De son côté, le Directeur de la Biennale africaine de la photographie, M. Bonaventure Soh Bejeng Ndikung dira que la réalisation d’une exposition comme les rencontres de Bamako requiert d’eux d’être de la généalogie dont ils sont descendants. « Au fait des géographies et histoires à travers lesquelles nous agissons, réfléchissons, manifestons et face auxquelles nous sommes interpellés » a-t-il indiqué.
Dans la même lancée, le président IBK, a soutenu que les courants physiques intellectuels et spirituels peuvent informer où déformer. Suite à cette mise au point, il a souligné aux exposants que les photographes ont un pouvoir extraordinaire. « Les images parlent dans toutes les langues car la grammaire, c’est l’émotion » a-t-il déclaré.
A noter que la cérémonie s’est terminée par la coupure de ruban de cette biennale.
A noter que ce sont 85 artistiques photographies qui vont prendre part à cette rencontre de Bamako.
Par Fatoumata Coulibaly