12ème édition de Clap Ivoire à Abidjan: – ” Rencontre virtuel ” du béninois Ayeman Aymar Essé enlève le prix Kodjo Ebouclé : – ” Feu de l’amour ” de Cheick M. L. Kéita du Mali remporte le prix du meilleur film de fiction et d’acteur

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Les rideaux de la 12e édition du festival de court métrage de jeunes réalisateurs de l’espace UEMOA, Clap Ivoire 2012, sont tombés dans la nuit du vendredi 7 septembre dans la salle de cinéma du grand super marché ” Sococé “. Au palmarès, plusieurs films des pays participants ont été récompensés, mais le plus grand trophée Kodjo Ebouclé a été remporté par le jeune béninois, Ayeman Aymar Esse pour sa fiction ”  Rencontre virtuel “. Le Mali, pour sa part, s’en est tiré avec deux prix. Celui du meilleur film  de fiction et  du meilleur acteur attribué à ” Feu de l’amour ”  du jeune réalisateur Cheick Mohamed Lakouaf Kéita, sous la houlette de Brico Films.

Au total, 13 pays de la CEDEAO ont prit part à cette grande rencontre. Les pays de l’espace UEMOA étaient participants tandis que ceux de la CEDEAO représentés par leurs directeurs des centres de cinématographie étaient là comme observateurs de l’évènement pour une éventuelle participation aux futures  éditions.

Dr Kitia Touré, président de Clap Ivoire s’est réjoui du bon déroulement du festival tout en indiquant que la Côté d’Ivoire est le premier pays d’Afrique de l’ouest à tourner un film avec les 3D et que ses matériels vont resté à Abidjan au bénéfice des réalisateurs en occurrence des jeunes. Profitant de l’occasion, il a gratifié ses homologues directeurs par une attestation de participation.

Prenant la parole, le directeur de la cinématographie du Burkina Faso, Sessouma Yassala, porte-parole des directeurs à la table ronde sur la circulation de l’image dans l’espace UEMOA, a recommandé que des mesures soient prise pour la promotion du cinéma africain et celle des jeunes réalisateurs sur le continent et hors du continent.

Dans le même ordre d’idée, Bintou Fanta Coly, représentant les jeunes réalisateurs dira que Clap Ivoire a permis les échanges d’expériences entre les différents pays présents à cette 12e édition. Malgré quelques lacunes relevées, ils ont fait des recommandations au nombre desquelles, ils ont souhaité que les pays participants, à l’instar de la Côte d’Ivoire, récompensent les sélections locales. La projection des meilleurs films des jeunes réalisateurs dans les salles de cinéma et un éclaircissement sur les fonds votés pour l’organisation de  l’événement, ont été le point saillant de leurs doléances.

Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandama, visiblement ému n’a pas manqué d’indiquer que l’Afrique  a tant de chose à dire dans le domaine de l’art. Pour ce faire, “ nous devons travailler pour nous imposer. Tout en encourageant les jeunes qui ont fait du cinéma, leur cheval de bataille. Le cinéma américain a fait des miracles, pourquoi pas nous. Yes, we can “.

Côté palmarès, le prix de la meilleure actrice est revenu à Nathalie dans le film ” Le prix à payer ” de  Maxime Tchincoun du Togo. Tandis que, le meilleur acteur a été Zan dans “ Feux de l’amour ” de Cheick Mohamed Lackouaf Kéita du Mali, d’une valeur de 25O.OOO Fcfa. Le prix de la meilleure photographie est revenu Antonio Jasinto de la Guinée Biseau. Et Ayman Esse Aymar du Bénin, avec ” Rencontre Virtuel ” a, pour sa part, eu le prix du meilleur  scénario.   Quant aux 2e prix UEMOA documentaire et fiction, d’une valeur de 500.000 Fcfa chacun, ont respectivement  été attribué à ” Takkay nos bijoux ” de Bintou Fanta Coly du Sénégal et au       “ Feux de l’amour ” à Cheick Mohamed Lackouaf Kéita du Mali. Celui de l’intégration est revenu au documentaire          “ les échassiers ” de Koffi Novissi Azaglo du Togo. Les premiers prix UEMOA documentaire et fiction ont été attribués respectivement à ” Fonon ou le génie du fer “ de François Sylla de la Côte d’Ivoire et ” Le prix à payer” du Togolais, Maxime Tchincoun.

En fin, le grand prix Kodjo Ebouclé est revenu au film de fiction ” Ayeman Aymar Essé “ du Bénin, pour la modernité et la pertinence d’un sujet universel, l’actualité du thème et l’émotion que le film dégage. Le film a été gratifié d’un montant de deux millions de Fcfa et d’une bourse de formation pour deux ans à Abidjan.

La soirée gala du samedi 8 septembre, animée par le ballet national de la Côte d’Ivoire à l’intention des festivaliers et placée sous la présidence du ministre ivoirien de la Culture et de la francophonie au Wafou Hôtel, a été l’un des temps fort de cette  12e édition. Vivement Clap Ivoire 2013.

 

Fatoumata Mah Thiam KONE

Envoyée spéciale à Abidjan*

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