11ème édition de Clap Ivoire à Abidjan : Quand les festivaliers apprécient les films du Mali

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Les festivaliers de Clap Ivoire ont été très séduits par les deux films du Mali présentés en compétition officielle. Il s’agit du film de fiction "L’œuf de la trahison" de Mariam Kamissoko et "Les derniers tirailleurs" un film documentaire de Moustapha Diallo. Ces films ont été projetés devant le jury, mercredi  et jeudi, dans la salle de cinéma La Fontaine de SOCOCE. C’est ce vendredi à partir de 17 heures qu’on connaitra les heureux gagnants de cette 11ème édition de Clap Ivoire, qui se déroule depuis le 29 novembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Je suis très touchée par ce concours destiné aux jeunes réalisateurs des pays de l’UEMOA. Au regard des films que je viens de regarder, je pense que mes amis des autres pays ont fait du bon boulot. Il y a des films que j’ai beaucoup adorés.  En tant que jeune réalisatrice, je suis très contente. Je pense que la compétition est serrée compte tenu de la qualité des films. Comme on le dit, que le meilleur gagne".  Voilà les  premières impressions de la jeune réalisatrice, Mariam Kamissoko, après la projection de son film de fiction "L’œuf de la trahison" devant le jury, le mercredi soir dans la salle de cinéma La Fontaine de SOCOCE. Les différents directeurs de la cinématographie, des festivaliers, des invités de marque étaient tous là pour visionner ce film de 13 minutes.  L’œuf de la trahison, selon la réalisatrice, est une histoire entre une jeune femme de 28 ans, très belle, élégante, riche et commerçante, mais célibataire sans enfant du nom de Bintou, et  un jeune paysan du nom de Barou. Bintou qui vit seule dans sa maison, fait appel un jour au paysan de 35 ans, fleuriste de son état pour tondre ses fleurs. Barou découvre ainsi que Bintou n’est pas mariée et tombe amoureux d’elle. Va-t-elle accepter l’amour d’un paysan qui n’est pas de la même classe sociale qu’elle ? Ou va-t-elle être victime de l’œuf de la trahison ?

Après la projection, ce film a été salué par un tonnerre d’applaudissement du public. "Je trouve que c’est un très bon film. La réalisatrice mérite d’être encouragée et même soutenue pour la qualité de son film. Je pense que le film aura un prix même s’il y a d’autres bons films en compétition" nous a confié l’un des festivaliers.

S’agissant du film documentaire présenté par Moustapha Diallo sur les derniers tirailleurs, il a été également apprécié par le public. Ce film de 13 minutes fait revivre l’histoire des tirailleurs qui ont participé aux côtés de la France à toutes les guerres. "Ce sont des centaines de milliers de Noirs qui ont combattu. Pour symboliser le compagnonnage entre troupes coloniales et tirailleurs sénégalais, il a été inauguré à Bamako, le 3 janvier 1924, un monument à la mémoire des soldats morts pour la France. Ce documentaire est un hommage aux tirailleurs sénégalais à travers le témoignage et les souvenirs de certains d’entre eux" a précisé le réalisateur.

Les deux films seront  face à d’autres films. Il s’agit de «Amour, Sexe, Sida : il y aura un coupable» (fiction) d’Alexandra Dias de Guinée Bissau, Lossogo, refuge ou poudrière de Samory Touré (documentaire) de Seydou Coulibaly de la Côte d’Ivoire, Le Distributeur (une fiction) de Carine Yaméogo du Burkina Faso,  L’Ulcère de Buruli, l’enfer sur la peau (documentaire) de Vioulou Romaine du Bénin, Cette nuit là (fiction) de Moussa Diallo du Sénégal, Les larmes des dieux (documentaire) de Ledi Roi du Togo, Le déclic du football nigérien (documentaire) de Mahamadou Djingarey du Niger. Sans oublier Entre les lignes (documentaire) de Inoussa Kaboré du Burkina Faso, Une mère qui attend (fiction) de Sénami Kpetehogbe du Bénin, La Guinée Bissau peut aussi (documentaire) de Raisa Siga de la Guinée Bissau, Book City (fiction) de Hamza Yaou du Niger, La colère de Mame Coumba (documentaire) de Sylla Hally Pascal du Sénégal, D’extrême justesse (fiction) de Attivon Koami Kpotovi du Togo  et Le voile déchiré (fiction) de Eude Pokou de la Côte d’Ivoire.

C’est ce vendredi 2 décembre que le jury présidé par Paul Charlemagne Coffie va officiellement proclamer les résultats de l’édition 2011 de Clap Ivoire. Ce sera au cours d’une cérémonie qui se déroulera dans la salle de cinéma la Fontaine SOCOCE II Plateau.

La récompense la plus attendue est le Grand Prix Kodjo Ebouclé d’un montant de 2 millions de FCFA offert par l’UEMOA. Plusieurs prix seront également décernés au cours de cette soirée.

Alou B HAIDARA

Envoyé special

 

Les nouvelles d’Abidjan

Cette année, seize films (documentaire et fiction) sont en compétition pour le Grand Prix Kodjo Ebouclé d’une enveloppe de 2 millions de FCFA. Ce prix est offert par l’UEMOA. Parmi ces films en compétition figurent deux films maliens. Il s’agit de «L’œuf de la trahison» (film de fiction) de la jeune réalisatrice Mariam Kamissoko et le film documentaire "Les derniers tirailleurs" de Moustapha Diallo. Si le film de Mariam Kamissoko a été projeté hier  mercredi, celui de Moustapha Diallo est programmé ce soir au Palais de la Culture. En plus du Palais, les différents films seront projetés dans d’autres salles notamment au cinéma SOCOCE, au Foyer des jeunes de Marcory et à l’Allocodrome Niangon de Yopougon. 

Un jury international de cinq membres pour départager les candidats

L’une des innovations de cette présente édition de Clap Ivoire est la mise en place d’un jury international pour la compétition officielle. Ce jury est composé de cinq membres et présidé par Charlemagne Koffi, ex-fonctionnaire international auprès de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Les autres membres sont : Akala Akambi, ex-directeur de la cinématographie du Bénin, Jean Marie Boulet, cinéaste français, Komlan Agbo, directeur département culture et social à la Commission de l’UEMOA et Valérie Oka, Conseiller technique au ministère de l’Intégration africaine de la Côte d’Ivoire. Ces différentes personnalités ont la lourde tâche de visionner tous les films en compétition afin de décerner les différents prix dont la cérémonie de proclamation est prévue pour ce vendredi dans la salle de cinéma La Fontaine Sococé II Plateaux.  

Le Centre cinématographique

marocain et l’Office national du cinéma de la RCI signent un

accord de coproduction

Cet accord de partenariat signé entre les deux structures vise à développer et à élargir leur coopération et à faciliter la production en commun d’œuvres cinématographiques. A travers cet accord, le Centre cinématographique marocain s’engage à favoriser, à la demande des autorités ivoiriennes, les  travaux de postproduction dans son laboratoire de films ivoiriens. Et les conditions de cet apport du centre cinématographique marocain doivent faire l’objet d’un contrat passé avec le producteur du film.

Ce partenariat permettra aussi aux deux parties de mettre tout en œuvre afin de favoriser la promotion et la diffusion des films en organisant périodiquement la semaine du cinéma marocain en Côte d’Ivoire et la semaine du cinéma ivoirien au Maroc avec la participation de sept films et la présence effective de cinq personnes. Les films de fiction, d’animation et documentaires conformes aux dispositions relatives à l’industrie cinématographique sont concernés par cet accord.

Dans le cadre de cet accord, il est créée une Commission mixte composée de trois représentants de chaque pays. Cette commission a pour mission d’examiner les conditions d’application du présent accord, de résoudre les difficultés éventuelles et d’étudier les modifications en vue de développer la coopération cinématographique dans l’intérêt commun des deux pays.

Les candidats  aux législatives payeront de 100 000 à 200 000 FCFA comme droit d’auteur aux artistes …

C’est le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman, qui a procédé au lancement de l’opération d’acquittement des droits d’exploitation des œuvres des artistes pour la campagne législative en Côte d’Ivoire. Trois catégories de circonscriptions ont été identifiées en fonction du nombre d’habitants. Ainsi, tous les candidats dans des circonscriptions de moins de 100 000 habitants payeront des droits de 100 000 FCFA. Ceux briguant le poste de député dans des localités dont la population oscille entre 101 000 et 500 000 habitants s’acquitteront d’un droit forfaitaire de 150 000 FCFA. Les candidats des circonscriptions de plus de 501 000 habitants payeront 200 000 FCFA. Ces redevances permettront, selon le ministre de la Culture et de la Francophonie, d’avoir droit à l’exploitation de plus de 53 200 œuvres musicales, 178 œuvres dramatiques du répertoire mondial dévolu au Bureau ivoirien du droit d’auteur. Les candidats ont jusqu’au samedi 3 décembre, date d’ouverture de la campagne, pour s’acquitter de leurs redevances auprès des services du bureau ivoirien du droit d’auteur.  

Trois journalistes de "Notre Voie" incarcérés

L’arrestation de trois journalistes professionnels au service du quotidien "Notre Voie" défraye toujours la chronique dans la capitale ivoirienne. Il s’agit de César Etou, Didier Dépry et Boga Sivori. Ils ont été placés en garde à vue depuis le 24 novembre dernier à la direction de la police criminelle au Plateau avant d’être déférés, le mardi 29 novembre, au Parquet d’Abidjan qui les a aussitôt traduits devant le tribunal des flagrants délits.

Les trois journalistes de Notre Voie répondront, d’après le quotidien national Fraternité Matin dans sa parution du mercredi, de deux infractions libellées comme suit : "incitation au vol et au pillage et destruction volontaire des biens d’autrui".

Il est nécessaire de rappeler que l’interpellation des trois journalistes fait suite à deux articles parus dans deux éditions du quotidien Notre Voie. Le premier, signé de Boga Sivori, chef du service politique mentionne : "Pendant que les Ivoiriens meurent de faim et de maladie, Alassane Ouattara s’offre 40 Mercedes ".   Le second article, signé Didier Depry, Secrétaire général de la rédaction, a pour titre à la Une du journal : "Malgré les démentis de la BCEAO et de la BEAC, le CFA sera bel et bien dévalué". Si ces deux journalistes ont été arrêtés comme les auteurs de ces articles,  l’interpellation et la mise aux arrêts de César Etou s’expliquent par le fait qu’il assume au sein de ce journal les fonctions de Directeur général par intérim et directeur de publication. Il faut noter que le quotidien Notre Voie est un journal proche du Front Populaire Ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo.

En tout cas, nos trois confrères comparaitront dans les jours à venir devant le tribunal des flagrants délits.

La France débloque près de 900 millions de FCFA

La France vient de mettre à la disposition de la Commission Electorale Indépendante (CEI) une enveloppe financière de  1 357 178 euros, soit près de 900 millions de nos francs pour l’organisation des élections législatives en Côte d’Ivoire.  Cet appui financier est destiné en priorité à la prise en charge des frais liés au traitement informatique des candidatures et à la mobilisation des agents électoraux des bureaux de vote. 

Notons que ce montant porte à plus de 5 milliards de FCFA, la contribution de l’Union Européenne au financement des élections législatives en Côte d’Ivoire.

L’interconnexion électrique entre le Mali et la Côte d’Ivoire sera inaugurée en 2012

C’est le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie de la Côte d’Ivoire, Adama Toungara qui en a fait la révélation. C’était à l’occasion de la première réunion du comité des ministres en charge de l’Energie des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ainsi, le réseau d’interconnexion électrique entre le Mali et la Côte d’ivoire sera inauguré courant 2012. Selon le ministre ivoirien, la Côte d’Ivoire veut se positionner comme le leader du marché dans la sous-région. C’est pourquoi, le gouvernement ivoirien entend participer pleinement au système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain.

Le siège de la BAD bientôt de retour à Abidjan

C’est ce qui ressort de la deuxième réunion du comité bipartite Côte d’Ivoire – Banque Africaine de Développement (BAD) qui vient de e tenir à Abidjan. Le communiqué final de cette rencontre donne des éclairages important sur le processus du retour du siège de cette institution financière dans la capitale ivoirienne. Lancés en mars 2011, les travaux de rénovation du siège de la BAD prendront fin en octobre 2013. Les travaux de curage et de désamiantage viennent de damarrer.

Rassemblés par Alou BADRA HAÏDARA,

depuis Abidjan  

 

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