Six titres de son répertoire musical ont suffi à Oumou Sangaré pour plier l’affaire. Celle de cette onzième édition du festival sur le Niger, qui a été de l’avis de nombreux participants un véritable succès. Succès d’abord pour la ville de Ségou, qui malgré la crise économique mêlée à la menace jihadiste a su accueillir le grand monde présent, sans incident. Succès ensuite sur le plan des échanges, où des éminences grises du continent, à l’image du Prof. Mahamadé Sawadogo du Burkina Faso ont pu échanger sur un thème doublement porteur : « Culture et Emploi: Quelle industrie culturelle pour l’Afrique ? ». Succès enfin sur le plan culturel et artistique, quand il a été possible d’installer dans un même cadre l’exposition des arts visuels, la foire internationale de Ségou, des scènes du théâtre, de la danse, des masques Dogons, la course de pirogues et le grand chapiteau pour la prestation des artistes musicaux les plus connus de la place. Notamment : Oumou Sangaré, Fatoumata Diawara, Cheick Tidiane Seck, Amadou & Mariam, Bassékou Kouyaté, Abdoulaye Diabaté, Néba Solo, et des rappeurs comme Mylmo, Master Soumi, Penzy , Iba One & Sidiki Diabaté Mobjac…
En clair, si lors du premier grand concert de ce festival, à savoir celui du vendredi 06 Février, le public n’a pas été visiblement satisfait à 100%, malgré de belles prestations, notamment par l’artiste Abdoulaye Diabaté, le lendemain la programmation de la diva de Wassoulou Oumou Sangaré pour la boucle aura été la cerise qui manquait à ce festival.
Il était 3H 10 minutes environ quand le duo des maîtres de cérémonie, ‘’Balody et Fifi Thienta’’ ont chantonné en chœur le nom de Oumou Sangaré. Sans autres protocoles l’artiste internationale, modestement habillée en tissu indigo bleu des dogons, ‘’Dily Oumou’’ a bondi sur la scène, au grand bonheur des milliers de mélomanes dressés sur la berge du fleuve Niger. Qui étaient, en réalité lassés par le froid, mais aussi de la mélodie incessante, mais non dansante de Cheick Tidiane Seck. Depuis son sixième morceau, celui qui se nomme le ‘’Boudha’’ de la musique malienne a été lâché par le public. Malgré les reprises de certaines chansons connues, rien n’y fit. On voulait vraiment en finir avec le jazzman à la tête rasée. « Oumou ! Oumou ! » Était le slogan qui se propageait de bout en bout. Chose attendue, chose promise, Oumou Sangaré qui reste une artiste à dimension internationale, mais pliant sous le coup de nombreux clichés sur le plan national, avait un objectif à atteindre : prouver l’énormité de son talent. Surtout lors de cette onzième édition du FSN, où elle était la principale tête d’affiche. Et ‘’Dily’’ l’a fait.
En effet, pendant une heure de prestation, Oumou Sangaré, avec six titres, bouclé par ‘’Wélé-Wélé’’ a réussi à apporter de la joie, créer de l’ambiance et rendre la fête belle aux milliers de festivaliers qui ont déferlé sur la capitale des ‘’Balanzan’’.
En somme, cette onzième édition du Festival sur le Niger, au-delà de certaines imperfections organisationnelles, notamment dans la prise en compte des besoins des hommes de media, aura été l’édition de la maturité pour Mamou Daffé et son staff.
Moustapha Diawara, envoyé spécial à Ségou
Bravo
N’est pas star qui veut ! Bravo Oum Sang !
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