La 11ème édition de la biennale africaine de la photographie a été lancée le 2 décembre 2017 au Musée National. Jusqu’au 31 janvier 2018, une quarantaine d’artistes exposeront leurs talents au public à travers des images et vidéos contemporaines.
Afrotopia, c’est le titre de cette 11ème édition de la biennale africaine de la photographie, dénommée ‘’les rencontres de Bamako’’. Pendant soixante jours, une quarantaine d’artistes dont un Malien et un Franco-malien vont exposer leur savoir-faire à travers des images et des vidéos exprimant les réalités contemporaines de l’Afrique. Ces expositions se tiendront au Musée National, au Musée du district, à la Galerie Médina, à l’Institut français de Bamako et au Parc National de Bamako.
Dans son mot de bienvenue, le Directeur du Musée National, Samuel Sidibé, a déclaré que les rencontres de Bamako de cette année sont marquées par la créativité contemporaine africaine. « Bamako reste en effet, on ne cessera de le dire, une plateforme remarquable de visibilité pour les photographes du continent et de la diaspora qui participent à l’émergence d’une photographie africaine contemporaine tant auprès des professionnels que du grand public». Selon lui, tout comme Dak’art au Sénégal, les rencontres de Bamako participent à la valorisation de la création contemporaine.
Quant au Président de l’Institut français, Pierre Buhler, il a affirmé que cette édition est profondément ancrée dans les transformations d’une Afrique qui se renouvelle au quotidien, une Afrique tournée vers un avenir qu’elle invente à partir de ses propres expériences. «Cette reconnaissance de la créativité et cette affirmation d’autonomie et de liberté sont plus que jamais essentielles en ces temps troublés par les extrémismes. Les actes de violence et les bouleversements peuvent susciter des régressions et des enfermements dans des schémas qui ne sont pas ceux du continent africain. Tenir cette biennale à Bamako revêt ainsi une importance fondamentale pour ancrer la place de la culture au cœur des projets de la société », a-t-il souligné.
Dans un exposé succinct, la Commissaire de l’évènement, Marie-Ann Yemsi, explique que l’exposition panafricaine Afrotopia réunit des projets d’expositions de quarante artistes ou collectifs d’artistes sélectionnés sur la base d’un appel à candidature. Selon Marie-Ann Yemsi, ces expositions concernent toutes les formes d’images contemporaines, des séries photographiques et des vidéos.
Pour Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture, ce 11ème rendez-vous se tient dans un contexte national et international marqué par cette même question sécuritaire. « Le Mali, avec ces Rencontres de Bamako, passe de l’étape de chenille à celle de chrysalide. Oui, nous passons de chenille à chrysalide avec pour ambition d’être ce papillon qui volera bientôt ! La renaissance culturelle prônée par les hautes autorités du pays, étant une réalité, devient aujourd’hui un témoin de ce renouveau du Mali », a-t-elle ajouté.
Ousmane BALLO
Ça aurait mérité une tournée internationale
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