Zone des trois frontières : Retrait de 600 soldats tchadiens, quel impact sur l’insécurité ?

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Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement tchadien a affirmé le samedi que le Tchad a retiré 600 soldats soit la moitié des 1 200 soldats qui opèrent dans la zone des trois frontières. Ce retrait se passe au moment où les attaques terroristes se multiplient dans les 3 pays.

 A l’issue du sommet conjoint G5-Sahel tenu en février dernier à N’Djamena au Tchad, feu Idriss Déby Itno avait envoyé 1 200 soldats tchadiens dans la zone dite des « trois frontières », entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, pour lutter contre les terrorismes.

Quatre mois après la mort de ce dernier, les nouvelles autorités de la Transition conduite par son fils, Mahamat Déby ont décidé de rapatrier 600 soldats, soit la moitié des effectifs déployés en février dernier  dans la zone dite des « trois frontières ». Dans ledit communiqué, le porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah a affirmé que ce redéploiement stratégique des 600 soldats tchadien « ne changera rien au dispositif de lutte contre le terrorisme au Sahel ».

Ce reploiement stratégique des 600 soldats dans la zone dite des « trois frontières » intervient dans un contexte d’une recrudescence violente, des attaques terroristes contre les civils d’une part et d’autre part contre les militaires au Niger, Burkina-Faso et le Mali. En l’espace d’un mois, 98 civils nigériens et 19 gendarmes ont été tués au Niger, au Burkina Faso, la dernière attaque datant du 18 août a fait que quatre-vingt personnes ont trouvé la mort dont 65 civils et 15 gendarmes. Au Mali, la semaine dernière, au moins 15 militaires maliens ont été tués dans une embuscade au centre du pays. Avant ça,  le 8 août dernier, plus de 60 civils ont été massacrés  et des centaines blessés dans les localités de Ouatagouna, Dirgua et Daoutegeft dans le cercle d’Ansongo.

Depuis fin 2014 et début 2015, les trois pays frontaliers sont confrontés à des séries d’attaques terroristes et islamistes et qui prennent de l’ampleur de jour en jour. Et toutes ces attaques sont attribuées au Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans, affilié à al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et du Group Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).

Ousmane Mahamane

 

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