Visite de la garnison de Kati : Le comité fait le point de ses activités

0

Pour éclairer la lanterne de l’opinion publique sur le comité militaire de suivi et de la reforme des forces de défense et de sécurité, les membres de cette cellule ont rencontré les journalistes pour animer un point de presse, suivi de la visite des  lieux dans la ville garnison de Kati. Il s’agit selon eux de la mission et les réalisations dudit comité depuis sa création à nos jours, ainsi que l’état des conditions de vie des militaires avant et après le putsch du 22 mars 2012. La conférence était animée par le colonel Diallo, secrétaire général du comité militaire de suivi et de la reforme des forces de défense et de sécurité assisté par plusieurs membres du comité. C’était le vendredi 8 février dernier dans leur siège à Kati.

D’entrée de jeu, le secrétaire général du comité a fait un rappel historique de la création dudit comité, sa mission, ses réalisations et des actions entreprises dans le cadre de la contribution à l’effort de guerre. Selon M. Diallo, le comité a été crée en juin 2012 par la loi n°12-26. « C’est un service rattaché à la présidence de la république avec comme mission de participer à l’élaboration des documents de reforme des forces de défense et de sécurité en collaboration avec le ministère de la défense et du ministère de la sécurité intérieure ; d’assurer le suivi de la mise en œuvre de ces reformes et de participer à leur évaluation », a-t-il précisé. A travers ses missions toujours selon le colonel Diallo, le comité est constitué d’un président, le capitaine Amadou Haya Sanogo, d’un vice-président, d’un secrétaire général et de trois (3) commissions (la commission finance et logistique, la commission statuts et politique sécuritaire et la commission renforcement des capacités opérationnelles). Depuis l’installation de ses structures, il a fait un point sur les actions réalisées par le comité.  « Nous avons procédé à la réparation des engins (blindés et d’artilleries) qui étaient en panne depuis une trentaine d’années et qui sont aujourd’hui à la disposition des forces de sécurité au front », a affirmé le colonel. Dans le cadre de la restauration de la discipline au sein de l’armée, il a indiqué que la nomination de certains officiers et sous officiers a permis de créer un climat de confiance entre le commandement et la troupe. A l’en croire, en ce qui concerne la prise en charge sanitaire, le comité a œuvré pour la réfection totale  de l’infirmerie et la maternité de la garnison de Kati en faveur des militaires et civils. A noter que les intervenants sont restés muets par rapport à certaines questions, à savoir celles concernant  la ligne de front, les récentes négociations entre la CEDEAO et les émissaires de l’ex junte…

La visite des lieux était guidée par le commandant de zone, Soumaila Prosper Traoré, un vieux militaire qui habite dans la localité depuis plusieurs années. Au cours de son intervention, le doyen a déploré l’Etat des conditions de vie des militaires, l’Etat de leur équipement et des bâtiments qui selon lui datent de la période coloniale.

A l’entendre, d’autre part le moral des soldats est remonté grâce aux actions menées par la cellule du comité. Dans son explication, les soldats sont rassurés du bon état de leurs équipements (armements, engins) sur les théâtres d’opérations et plus particulièrement sur leurs primes de guerre qui sont passées de 6.000 à 50.000 FCFA. « Auparavant, les soldats se battaient sur le front avec une prime de 6.000 Francs par mois, et nos autorités n’ont jamais réagit par rapport à ça. Nous nous battions avec un grand souci dans le ventre. Car des soldats pouvaient mourir sur le champ de bataille sans aucune garantie de retraite ou de pension pour sa famille » a-t-il martelé.

C’est à la suite de ses propos, que la visite proprement dite a commencée. A cet effet, le commandant de zone a débuté par la présentation de l’Etat des logements misérables dans lesquels vivent les militaires et leurs familles. Ensuite des centres de formation, un terrain d’entrainement physique des militaires et  des bâtiments où vivent les célibataires qui ont pu être rénovés et clôturés par le comité.

La visite a pris fin au ministère de la défense et des anciens combattants où les journalistes devaient rencontrer le chef d’Etat major. Notons que cette rencontre a été annulée à cause des affrontements dans le camp des paras commandos du 33 ème régiment de Djicoroni.

Mountaga Diakité

Commentaires via Facebook :