Violations des droits de l’homme Amnesty International tire la sonnette d’alarme

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Depuis le putsch du 22 mars, le Mali est régulièrement cité par les organisations de défense des droits de l’homme pour des exactions commises, au nord, par les groupes armés. Mais aussi, au sud, par la junte militaire.

Le rapport d’enquête, élaboré à cet effet, a été présenté à la presse. C’était, lundi dernier, à son siège à Kalaban –Coro.

Organisation internationale des droits de l’homme, Amnesty International emploie près de 3 millions d’enquêteurs, travaillant dans plus de 150 pays. C’est fort de ce rôle, qu’elle s’intéresse au Mali, un pays, dit –elle, n proie aux violations des droits de l’homme.

Ce rapport fait cas des exactions commises, au nord, par les groupes armés. Mais aussi, par la junte militaire, au sud. Il s’agit, entre autres, du massacre des soldats maliens désarmés, achevés d’une balle dans la tête, à Aguelhoc. Ou égorgés. S’y ajoutent les viols des femmes et, surtout, l’enrôlement des enfants. Des actes condamnés par Amnesty International, qui souhaite que les auteurs de ces crimes soient démasqués, interpellés et jugés.

L’organisation internationale de défense des droits de l’homme condamne, aussi, l’arrestation et la détention des militaires du bataillon des para –commandos. Arrêtés, dans le cadre du putsch râté du 30 avril qui a fait plus d’une vingtaine de morts, ces militaires sont détenus à Kati, quartier général de la junte militaire. Mais aussi, à la gendarmerie du Camp 1.

Pour Amnesty International, ces militaires doivent être détenus par la gendarmerie et non par la junte militaire.

L’organisation internationale des droits de l’homme condamne, aussi, les enlèvements et les bastonnades dont des journalistes ont été victime. Dernier en date : celui de Saouti Haïdara, directeur de publication du quotidien privé « L’Indépendant ». Ce rapport a été élaboré à l’issue d’une mission d’enquête de 10 jours. Durant lesquels, les enquêteurs ont rencontré des victimes, recueilli des témoignages.

Pour conclure, Amnesty international réclame que toute la lumière soit faite, par les autorités maliennes, sur ces exactions. Et que leurs auteurs soient démasqués, arrêtés, jugés et punis. Conformément à leurs actes.

Badou S. Koba

 

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