Pour diminuer les risques de propagation du VIH Sida dans les zones de conflit au Nord du Mali, l’armée malienne joue sa partition. Une vaste campagne de sensibilisation à l’endroit des forces armées et de sécurité est en cours dans les régions Nord du pays.
L’annonce en a été faite le lundi 18 février 2013par le Médecin Colonel-major Elimane Mariko au cours d’une conférence de presse. Cette conférence, qui avait pour thème «Les enjeux du Sida en période de guerre», a permis aux spécialistes Pr Elimane Mariko et Dr Boubou Sangho de faire le point des mesures prises par la hiérarchie militaire dans la lutte contre ce fléau.
Conscient que le risque zéro n’existe pas dans la transmission du Sida, surtout dans une zone de conflit, et soucieux de l’opérationnalité des soldats, qui passe par l’état de santé des hommes sur le terrain, l’état-major de l’armée malienne a renforcé, selon les conférenciers, la lutte contre la pandémie du VIH et du Sida en milieu militaire.
Ces actions se sont traduites par des sensibilisations, depuis 2006, menées par une quinzaine de médecins militaires sur les dangers liés au Sida. Autres actions, des séances de formations à l’intention cette fois-ci d’une centaine de militaires sur les risques liés à cette pandémie. A ces actons s’ajoute, il faut le souligner, l’installation de centres de dépistage volontaire et gratuit dans toutes les garnisons. Mais, ont précisé les conférenciers, certains de ces centres ont été endommagés par les événements qui secouent notre pays.
Le centre le plus rapproché des zones de combat est celui de Soufouroulaye, dans le Cercle de Sévaré. Avec l’arrivée des troupes étrangères dans notre pays, l’armée malienne entend maintenir le cap de lutte accrue contre le VIH Sida. Les médecins militaires du Mali et ceux de la MISMA travaillent déjà dans ce sens, selon le Colonel-major Elimane Mariko.
Au niveau du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), des pharmaciens militaires travaillent en synergie avec les responsables pour le contrôle de la qualité des nombreux dons de sang.
Yaya Samaké