Sur le marché bamakois aujourd’hui, les prix des produits de premières nécessités ne sont plus accessibles. En effet, les populations sont victimes de la spéculation des opérateurs économiques. Les associations de consommateurs qui sont censées défendre les intérêts de leurs membres sont inexistantes. La crise actuelle apporte sa dose de surenchère.
A côté de la crise du Nord qui est la préoccupation principale des nouvelles autorités, il y a la crise alimentaire qui frappe nos populations. Après une mauvaise pluviométrie qui a marqué la période hivernale 2011, plusieurs centaines de communes sont menacées par la famine. D’ores et déjà dans les villages, les populations locales commencent à sentir la crise alimentaire. En effet, les prix des produits de première nécessité ont pris l’ascenseur à travers tout le pays. Qu’il s’agisse du mil, du sorgho, du riz du haricot, du fonio, les prix continuent sur la pente. Les prix varient entre 300 et 475 FCFA sur les marchés. Cette situation qui est visiblement occultée par la crise du Nord, risque de s’exploser dans les jours à venir. Toute chose qui interpelle les nouvelles autorités qui doivent agir rapidement en prenant des dispositions afin de réguler les prix sur le marché pour permettre aux consommateurs d’y avoir accès. Le pire est à craindre avec la menace de sanctions économiques et financières de la CEDEAO. Déjà, certains commerçants profitent de cette menace pour programmer une fausse pénurie avec la clé une nouvelle augmentation des prix des denrées de consommation.
Le CNRDRE pourra –t-il maîtriser la situation qui constitue pour lui un front supplémentaire auquel il doit faire face.
Ben Dao