Un sommet n’est jamais de trop

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La capitale burkinabé a abrité le sommet du groupe de contact de la CEDEAO sur le Mali. Cette énième prise de contact du bloc sous- régional avec les forces vives du pays a été interprétée, par certains leaders maliens d’opinion, comme un coup de force de l’organisation et en appelle à une mobilisation sous le prétexte que la souveraineté du Mali est en jeu.

Mais au-delà de toute considération politique, pourquoi vouloir faire croire aux populations maliennes que les initiatives de la CEDEAO sont biaisées, alors que c’est grâce à elle qu’on a pu dénouer la crise au lendemain du coup de force des militaires contre le régime d’ATT ? En plus, le Premier ministre doit sa légitimité à la médiation de la CEDEAO. Au lieu donc de chercher à faire de la diversion en créant la confusion au sein des populations, il est plus sage de proposer du concret au Premier ministre pour trouver une solution définitive à la crise. Certes, cette situation de « ni paix ni guerre » arrange les intérêts d’un groupe de personnes. Mais doit-on accepter de sacrifier la vie de millions de personnes rein que pour cela ? Non ! Que ces leaders politiques et ennemis de la République arrêtent alors leurs petits jeux. S’en prendre à la CEDEAO n’est que du bluff car ces ennemis du pays verront leurs intérêts menacés si on trouvait une issue rapide à la crise. C’est fort de cela que les partis politiques et forces vives, qui étaient à la rencontre de Ouaga, ont remercié la CEDEAO pour es efforts déployés en vue d’une meilleure gestion de la crise malienne et salué la présence des Chefs d’Etat du Groupe de contact à Ouagadougou qui est l’expression concrète de leur engagement auprès du Mali pour une sortie de crise réussie. Conscients que l’implication de la CEDEAO représente un gage certain permettant de réaliser des progrès structurels importants dans la marche globale vers la stabilité escomptée, les participants recommandent le retour complet à l’ordre constitutionnel et le rétablissement du Président de la transition dans la plénitude de ses pouvoirs ; la prorogation des mandats des Conseillers nationaux et de ceux des membres du  Conseil économique, social et culturel (CESC) ; la constitution d’un gouvernement  d’union nationale ; un appui financier conséquent de la Communauté internationale ; un dialogue constructif avec les organes de la transition.

Les participants à cette rencontre se disent convaincus que le forum s’est tenu à un moment où le Mali a plus que jamais besoin de ses pairs pour juguler des questions institutionnelles, insurrectionnelles et sécuritaires qui menacent aujourd’hui son existence. Aussi ont-ils réaffirmé leur engagement au renforcement du dialogue inter-groupements qui, ces derniers jours, a touché les sensibilités les plus opposées et créé un environnement propice pour que les appuis de la CEDEAO, de l’UA et des ONU reposent sur un socle intérieur solide. Conscients que sans un Exécutif fort et une armée réconciliée et renforcée par des appuis extérieurs, il est illusoire d’espérer amorcer une sortie de crise institutionnelle et le recouvrement des territoires sous occupation. Les participants ont donc salué les mesures pertinentes proposées par la CEDEAO et ont souhaité un suivi rigoureux de ces mesures. Il s’agit notamment de la préservation de l’intégrité territoriale du Mali ; de l’envoi d’une mission technique d’évaluation pour prépare le terrain pour l’arrivée des forces de la CEDEAO (MICEMA) ; la formation d’un gouvernement inclusif ; la nécessité d’adopter une feuille de route de la transition ; l’attention accordée par le Conseil de sécurité des Nations Unies à la requête de la CEDEAO pour une résolution autorisant le déploiement des troupes au Mali. Pour rappel, 13 partis politiques et 8  organisations de la société civile étaient présents à cette rencontre. Les partis : l’ADEMA, l’URD, le PARENA, le PDES, l’UDD, l’UMAM, le CNAS-FASO HERE, l’UFDP, le CODEM, le PSP, l’URP, le CR et le Parti écologique du Mali (PE). Les organisations : l’UNTM, le CNJ, la CAFO, l’APDF, la FENACOF, le réseau Paix et sécurité des femmes de l’Espace CEDEAO-Mali, l’Alliance des femmes pour un Mali uni, les Forces alternatives pour le renouveau (FARE), la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) et l’Organisation patronale des industries (OPI).

Mais au regard des commentaires des uns et des autres sur le bien fondé de cette rencontre d’Ouagadougou, on peut dire qu’en temps de crise, et surtout avec la menace du terrorisme dans la partie septentrionale du pays, un sommet n’est jamais de trop : le cas ivoirien est là pour édifier les esprits, car il avait fallu des sommets et autres rencontres pour dénouer la crise ivoirienne. Et pourquoi pas donc le Mali ? Un adage africain dit que « lorsque la case de ton voisin brûle, il faut l’aider à éteindre le sinistre de crainte que le feu ne consume la tienne ». S’il faut donc faire le tour de l’Afrique pour une sortie de crise, les dirigeants ont l’obligation de le faire le Mali doit  sortir de cette crise une fois pour toutes.

Paul N’guessan

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1 commentaire

  1. le ennemi du mali cet maliens eux même le CEDEAO doit lasser le malien se deturier Lure paye comment somali comme ca on le Lesse pas alle au senegale ni au cotdivoire ni Burkina ni Niger ni Mauritanie comme ca ils compranderon dans lur merde puis que ils veut pas que on les aid casson plus le têt pour mali il faut les lasser crever

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