La présence des étrangers militaires et l’accélération des processus dans le cadre de la guerre contre les terroristes afin de rétablir l’intégrité territoriale du pays, c’est ce moment qu’ont choisi les deux bords au sein de l’armée (bérets rouges et verts) qui se prennent pour des ennemis jurés, pour livrer entre eux le second affront après celui d’avril dernier. Un acte qui terni à nouveau l’image d’un pays qui avait déjà du mal à lever la tête face au monde entier au regard du déchirement social à un moment critique de son histoire.
Eux qui prétendent mourir pour sa cause (Mali) ce sont ceux là même qui attisent chaque jour la flamme qui le tue à petit feu. Depuis le déclenchement de la crise, chacun se répand verbalement en tenant des propos qu’il pense, sans mesurer l’impact négatif que cela pourrait porter dans le cadre d’une sortie de crise.
Des bords et des positionnements partisans, depuis le lendemain du coup d’Etat, des regroupements ; au moment où la raison de ce coup avorté menaçait de sombrer l’histoire du Mali.
Avec la présence aujourd’hui des militaires étrangers sur notre sol dans le cadre de la reconquête et faire dissiper l’idéologie des terroristes qui menaçaient cette terre de l’Afrique , le monde entier pensait que cela devait être à jamais le moment propice pour une communion entre les maliens pour soigner leur ancienne identité reconnue et enviée au delà des frontières : le bon sens et le pardon au profit du social.
Quatre semaines de liesse plus tard avec la reprise totale des territoires occupés pendant 10 mois par des terroristes, un coup dur et une honte inconsolable frappent à nouveau l’image de notre Maliba.
Il s’agit de l’affrontement au sein de l’armée entre bérets verts et rouges, vendredi dernier au camp du 33è régiment des commandos parachutistes sis à Djicoroni. Il s’est soldé par la mort de deux adolescents et une femme et de nombreux blessés. Tous des civils selon un témoin proche du camp. La raison serait due, selon cette même source, au refus des bérets rouges de respecter les ordres du Chef d’Etat Major des Armées, Dahirou Dembélé qui avait interdit tout regroupement des bérets rouges dans le camp, leur départ sans délai dans les différentes unités où ils sont affectés pour le moment et leur probable envoi au front pour combattre aux côtés de leurs frères d’armes nationaux et étrangers.
Les bérets rouges n’étaient pas prêts à respecter l’ordre hiérarchique. Lors de leur conférence de presse tenue le jeudi 31 janvier dernier, après la liberté provisoire accordée à certains de leurs compagnons détenus, ils disaient qu’à partir de ce jour, ils allaient tous les jours se regrouper dans le camp. Pour quelle raison ? Et qu’ils ne sont pas prêts à regagner leurs nouveaux services.
Deux poids deux mesures qui ont conduit aux évènements tragiques de ce jeudi noir.
La Patrie ou Soi-même ?
Depuis lendemain du coup d’Etat, la distance et la méfiance entre les deux unités bérets rouge et vert étaient notoires, car les bérets rouges n’ont pas participé. Un mois plus tard, l’intention qui animait ceux-ci s’est manifestée à travers le contre coup d’Etat du 30 avril dernier. Le coup est avorté, les éléments bérets rouges sensés être mêlés sont arrêtés. Le capitaine Amadou Aya Sanogo, chef des putschistes dit ouvertement que cette unité sera supprimée, par ce que dans son jugement l’avantage qu’elle bénéficiait au temps d’ATT au détriment de leurs frères d’armes était une discrimination inadmissible au sein d’une armée nationale.
L’image de la nation était écornée par cette division et ce second cas est plus qu’un coup dur. Cela amène l’extérieur à douter du sens de patriotisme de ces hommes, défenseurs de l’intégrité territoriale de la nation. Car ils n’ont pas hésité malgré la présence des pays étrangers pour nous apporter leur aide dans la libération de notre pays, pour tenter de régler encore leurs comptes.
Un discours trop mou
Le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, a vite tenu ce soir un discours pour présenter ses excuses et celles du Mali tout entier à l’endroit des pays qui se sont mobilisés dans le but de nous aider à mener cette guerre et recouvrer notre intégrité territoriale. Il s’est montré aussi déçu de voir deux unités d’une même armée se régler les comptes à un moment où le pays en crise a besoin de l’union sacrée de ses fils pour résister aux menaces. Et a ensuite chargé le premier ministre à rencontrer les bérets verts hier afin de résoudre le problème.
Dans une telle situation, du moment qu’il est le chef suprême des armées, ne devrait-il pas avoir un ton plus dur que celui qu’il a employé ? Car l’acte est révolu et relève de l’insouciance de l’intérêt du pays. Pour régler cette affaire, l’intransigeance est indispensable pour soigner l’image du pays. Vraiment !
Boubacar Yalkoué
C ki sont a Kati sont pire
Vive l’arme malien unie, c ki st restes a Bamako st des enemies ils doivent etre areter.
Du courage et bone chance a notre arme Malien.
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