Traque contre des bérets rouges : Amadou Haya Sanogo dans le creux de la vague

7

Des bérets rouges, traqués et humiliés, comme des prisonniers de guerre, des soldats de l’armée malienne, officiers, sous-officiers et hommes de troupes, arbitrairement détenus:voilà la triste réalité d’une guerre de l’ombre déclenchée au camp de Kati, pour des objectifs inavoués. Va-t-on assister à l’impunité face à tous ces crimes d’une époque révolue, sur fond de torture et de séquestration pouvant choquer toute conscience civilisée?

Des soldats disparus, d’autres traqués, il ne passe aucun jour sans qu’une famille de Maliens ne se manifeste pour exprimer un cri de cœur face à cette situation pour le moins troublante.

Sans savoir au juste ce pourquoi ils sont arrêtés, plusieurs militaires sont arbitrairement détenus par d’autres militaires, le capitaine Sanogo et ses hommes, souvent dans des lieux tenus au secret. Pendant longtemps, ces militaires sont demeurés séquestrés, loin des visites de leurs parents et même des avocats.

La plupart d’entre eux ont été arrêtés lors de la traque des bérets rouges où l’on parla de tentative de déstabilisation du pays. Après avoir mis à sac le camp du régiment des commandos à  Djicoroni para, et après avoir déclaré le plus officiellement du monde que c’était la fin de ce régiment au sein de l’armée, le capitaine Haya et ses hommes ont organisé une véritable expédition punitive et meurtrière contre les bérets rouges qui ont été pourchassés et traqués partout où ils se trouvaient.

Déjà, tout juste après le coup d’Etat du 22 mars perpétré par le capitaine, les bérets rouges, du retour du front, lorsque toutes les autres forces de l’armée avaient abandonné leur position, à la suite de la progression fulgurante de l’armée, ont été humiliés à l’entrée de la ville de la Bamako, tout juste aux environs de Kasséla où ils ont été désarmés, humiliés et même insultés. Cela est arrivé alors que ces bérets rouges ramenaient avec eux, du front, les corps de leurs camarades tombés sur le champ de l’honneur.

Dès cette époque, les bérets rouges, qui ont subi ce coup des putschistes comme un affront et un acte prémédité, savaient bien que le capitaine Haya était animé d’un dessein destructeur vis-à-vis de ce régiment de l’armée.

Bien plus tard, après la guerre contre les bérets rouges, la traque des commandos et autres militaires de rang a continué. Ces derniers temps, plusieurs familles ont signalé le cas de soldats disparus sur la trace desquels on ne sait absolument rien.

Comment peut-on organiser une expédition punitive à l’encontre d’une partie de l’armée, pendant que le pays s’apprête à libérer une partie de son territoire occupé par les groupes armés ?

Le capitaine Haya, pour ces actes inqualifiables exercés sur des soldats maliens, est désormais face à lui-même. D’autant que, dès lors qu’il a perdu son statut d’ancien chef d’Etat, il peut être interpellé un jour sur ces crimes de torture et de séquestration sur la personne de soldats maliens qui ont le malheur d’être simplement dans son collimateur.

F.M

Commentaires via Facebook :

7 COMMENTAIRES

  1. Plus criminel de gueree et plus menteur que Alassane OUATTRA,TU MEURT. Il est en train de faire pire que BAGBO. Il faut qu’il gère les évasions de prisonniers à LA maca d’abidjan et les attaques de proBagbo au lieu de compliquer le Mali.
    Ce revanchard n’a pas honte sinon ses parents etaient au Mali au moment de la crise ivoirienne. Vous avez remarqué que le President Senegalais M. Maky SALL a dit qu’il n’enverrait pas de soldats au Mali car il a compris qu’on s’acharne sur le Mali.

  2. Certaines personnes au Mali ont la mémoire courte. Sinon comment comprendre au moment où nous pronons la tolérance et l’unité du pays, c’est ce moment que d’autres militaires choissent pour régler des comptes dont nous n’avons pas besoin.
    Aujourd’hui nous avons besoin de libérer le NORD de ses envahiseurs armés et apatrides. Quand on choisit cette période pour continuer à torturer et séquestrer des militaires qui normalement devaient être sur le front.
    Où va le Mali ?

  3. Alassane Outtara a dit (interview sur France 24) qu’il n’a jamais été question pour la Cedeao d’attribuer le statut d’ancien chef d’état à AHS.

  4. Vraiment ce vilain mal ne Sanogo est un satan que Dieu nous a envoye pour nous punir nous maliens. Car avec ce gros ventre qui est CMD pire que le Satan. Donc 2 satans en meme temps pour notre maliba vous pouvez imaginer le reste. C’est KO pour le Mali

    • M. Mamadou ne soit pas naïf de tout ce qui se passe au Mali depuis la prise de pouvoir de ATT à sa chute c’est un pays avait sans loi, ni dignité. Le M. et son gouvernement avaient laisser tout, pour faire face au trafic de dogue, la vente d’armes et de munitions, je vous dis une chose, il y avait certains hauts gradés de cette armée qui vendaient des armes et des munitions à l’œil et au vit de tout le tout monde ceux-ci là sont restés sans reproches. Tu crois que un SANOGO pourrait faire çà dans ce pays.

  5. le capitaine ne sait pas que le retrait de son statut d’ancien president par la CEDEAO est une facon de preparer le terrain pour son arrestation.

  6. Tout malien répondra de ses actes un jour, même les anciens chefs d’état, s’ils font des actes répréhensibles.

Comments are closed.