Tournure dangereuse dans l’affaire du décès des 5 élèves officiers : Des menaces de représailles à l’EMIA ?

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Plus d’une semaine après le décès de 5 élèves officiers de l’école interarmes de Koulikoro (EMIA) des suites d’un exercice militaire, l’émotion est toujours vive et le danger d’un dérapage très présent. Bien que réduits au silence par le secret professionnel, des militaires ne cachent plus leurs inquiétudes à cause des menaces de représailles proliférées par les familles de victimes contre des personnes supposées être les bourreaux de leurs rejetons.


C’est vrai que le décès de cinq jeunes militaires des suites d’un simple exercice militaire dépasse le cadre d’un simple fait divers. Une sanction contre les auteurs présumés de ce drame serait très logique pour apaiser les esprits de la population et surtout les parents des victimes. Ce qui dans le cas espèce, a été justement déjà fait par le gouvernement qui  démonte à travers cet acte, qu’il prend très au sérieux  le problème et qu’il contrôle entièrement  la situation. Malheureusement on peut déplorer le fait que certaines personnes  deviennent ainsi des  victimes des agissements d’une poignée d’individus. Pis, certaines jeunes sont en train de devenir les cibles d’un esprit revanchard.

Confusion
En effet, alors que les 55 élèves officiers de la 3e année en ont collectivement pris pour leur galon, des parents des victimes ont décidé d’individualiser le problème en ciblant quelques-uns de la fameuse 3e promotion à l’instar du pauvre Kaba contre qui une famille de victime menace de sévir, disons tout simplement  « de se venger » prétextant un contentieux entre celui-ci et leur défunt fils. 

Une attitude qui scandalise plus d’un dans l’entourage des militaires qui rappellent  que dans l’exercice « bivouac », c’est l’ensemble du groupe qui assène les coups, difficile pour une victime d’identifier celui ou celle qui lui donne  des coups.  C’est d’ailleurs pourquoi, souligne-t-on du côté des autorités militaires, la sanction a été collective pour les 55 élèves officiers supposés être des auteurs de l’incident mortel tout comme pour l’encadrement. D’ailleurs, dans la caserne, l’individu s’efface toujours au profit du groupe qui répond de lui.  Reste quand même que certains peuvent être plus impliqués. Cet esprit de solidarité est en train de voler en éclats, davantage rangé dans la présente affaire pour laquelle l’émotion semble prendre le pas sur la raison. Espérons que la raison prévale très vite pour éviter d’autres drames et beaucoup plus pour ramener  la sérénité dans les casernes ; il y va de l’honneur de tout le monde.
Makanfily Kamissiko, jeune diplômé

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