Le vendredi 20 juillet, un cargo de fabrication russe avec un équipage de quatre personnels navigants, tous de nationalité ukrainienne a atterri sur la piste de l’aéroport international de Bamako-Sénou. Dès l’arrivée de cet appareil adapté au transport des troupes et des matériels, les services de sécurité maliens ont pris des dispositions particulières.
Les agents d’assistance des atterrissages ont été chargés de parquer l’avion concerné sur l’autre bout du tarmac, afin de l’isoler du parking habituel des autres avions. Puis, un bataillon spécial de la brigade mobile d’intervention de la gendarmerie aura été dépêché sur les lieux. Le commandant de bord et ses assistants ont été conduits sous bonne escorte jusque dans la salle d’embarquement ‘’C’’ de Bamako-Sénou. Et ce, pour être soumis à des interrogatoires musclés.
En effet, des informations dignes de foi confirment que l’atterrissage de ce cargo était effectivement prévu dans le plan de vol des services de la tour de contrôle de l’aéroport international de Bamako-Sénou. Mais, le hic aura été que ledit avion, contrairement à son itinéraire initial aurait fait une escale à l’aéroport régional de Tombouctou. Une région, actuellement sous contrôle des islamistes du MUJAO, d’AQMI et de l’Ançardine.
Les autorités maliennes ont-elles levé le mystère sur cette escale improvisée du cargo russe à Tombouctou ?
En tout cas, à la surprise générale, l’avion a quitté la capitale malienne, trois jours après, sans que la lanterne des uns et des autres soit éclairée sur cet incident. Depuis lors, les langues ne cessent à se délier. Certaines sources indiquent qu’il s’agit d’un appareil affrété par un opérateur économique, proche du pouvoir actuel pour faire acheminer les armements maliens bloqués au niveau de certains ports des pays de la sous région sur injonction de la CEDEAO. D’autres versions circulent sur ce cargo russe. Notamment, celles affirmant que cet avion serait en mission des occupants du nord malien, pour la simple raison que durant son escale à Tombouctou, il n’a visiblement essuyé aucun tir des hommes d’IYAD.
Direction Régionale des douanes de Koulikoro
Des gabelous dans la boue !
Cachée dans les feuillages sur le versant gauche de la route Kati-Kolokani, la direction régionale des douanes de Koulikoro ne reflète aucune image d’administration sérieuse. Vendeuses de brochettes, gérants de cabine téléphoniques, laveurs de véhicule… Le spectacle est désolant dans la cour de cette administration importante des recettes publiques. Ce n’est pas tout. Elle n’est indiquée par aucune plaque et n’abrite aucun enseigne. Son enceinte, non clôturée, traversée par des cours d’eau regorge d’énormes flaques d’eau et une baie de boue indescriptible avec son lot de serpents. Durant la période hivernale les usagers et les personnels de ce service sont obligés de mettre les pieds dans la boue pour atteindre les bureaux. On comprend aisément pourquoi en cas de pluie, le travail ne commence au sein de cette structure qu’aux environs de midi.
…l’arnaque à ciel ouvert
Les transporteurs, chargeurs et autres transitaires des tronçons Dakar-Bamako et Nouakchott-Bamako ne savent plus à quel saint se vouer. Et ce, en raison des pratiques malsaines, érigées en règles par les agents de douane du bureau de Kati.
« Après avoir payé légalement toutes nos taxes de dédouanements et celles supplémentaires (TS), nous nous retrouvons dépouiller de toutes nos marchandises par les agents de contrôle, en guise d’échantillon » déclare un transporteur. Qui poursuit que les produits favoris des gabelous de Kati sont relatifs à ceux destinés à la consommation familiale. Notamment, les pommes de terre, les poissons et les oignons. « Une fois tous les frais payés on nous oblige de laisser de nombreux sacs pour chacun des bureaux de l’architecture douanière de Koulikoro. A savoir, la direction, le bureau de recettes, celui de la visite , de la brigade et même du poste » regrette un déclarant en transit.
Devant cet état des faits, la grogne des chargeurs aurait même atteint la direction générale des douanes. Ainsi, l’actuel DG de l’administration des douanes, le colonel Modibo Maiga aurait donné des instructions fermes au chef de bureau de Kati, colonel Mamadou Traoré pour la cessation sans délais de ces pratiques qui n’honorent nullement la réputation de leur service, déjà saillie dans d’autres affaires. Maintenez le contact !
Soyons serieux
Vous avez tout le temps de poser la question de l’avion cargo au PM lors de l’interview de ses 100 jours. Pourquoi nous la poser à nous ?
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