Dans la nuit du mardi au mercredi dernier, un convoi composé des forces de sécurité et des casques bleus de la MINUSMA a été pris pour cible par des tireurs embusqués à Kidal. Ceux-ci ont riposté pour se frayer un chemin, mais les auteurs de ces coups de feu avaient réussi à disparaitre. Un peu plus tôt, le MNLA qui semble toujours animé de mauvaise foi avait accusé l’armée malienne d’avoir blessé l’un de ces leaders. Pourtant, dans les deux attaques ce sont les jihadistes qui sont pointés du doigt en raison du mode opératoire.
C’est donc la preuve une fois de plus que la situation dans cette région n’est toujours pas sous contrôle malgré les forces en présence (la MINUSMA, la force Serval, l’armée malienne).
Notons que peu de temps avant leur acte, deux individus en moto avaient tiré sur un cadre du MNLA, le blessant au passage. Dans leur fuite, ils auraient croisé une patrouille malienne appuyée par les forces internationales avant d’ouvrir le feu. De source bien informée, depuis quelques mois, chaque nuit à Kidal, les forces de sécurité (la gendarmerie, la garde nationale et la police), soutenues par la MINUSMA et la force Serval, organisent des patrouilles nocturnes. C’est donc au cours de l’une d’elles que cet incident est survenu.
Le cadre du MNLA blessé a été évacué par les militaires de l’opération Serval à Gao. Ses jours ne seraient pas en danger. Pour l’heure, on ne connait toujours pas l’identité de ces bandits.
Cependant, des sources précisent qu’il pourrait s’agir de jihadistes car le mode opératoire est pratiquement le même qu’utilisent ces derniers. Quelques heures auparavant, le MNLA avait accusé l’armée malienne d’avoir ouvert le feu sur l’un de ses dirigeants locaux.
Des accusations battues en brèche par le gouverneur de Kidal, le Colonel d’Aviation, Adama Kamissoko qui précise que les forces armées maliennes patrouillent à l’extérieur de la ville en rapport avec la force Serval et que la sécurisation à l’intérieur de Kidal est assurée par les forces de sécurité (police, gendarmerie) soutenues par la force internationale. Pour le gouverneur, les deux attaques sont l’œuvre des jihadistes qui désormais ne circulent plus en pick-up, mais en moto pour ne pas attirer l’attention.
Des propos qui démontent les accusations sans fondement du MNLA qui en plus du refus de se cantonner fait de la désinformation, un sport d’excellence.
Joint par nos soins, le gouverneur de Kidal, le Colonel d’aviation, Adama Kamissoko a indiqué que la situation est à présent sous contrôle et que tout est rentré dans l’ordre.
Abdoulaye DIARRA
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