Tentative de déstabilisation des Institutions de la République : Des têtes vont tomber ?

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Qui est derrière la tentative de coup d’Etat de la semaine dernière ? C’est la question qui taraude les esprits. Même s’il y a déjà eu des arrestations, des sources dignes de foi indiquent que des têtes vont tomber, surtout au niveau de la classe politique où, la chronologie des évènements confond certains.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Mali est loin de sortir de l’auberge. Pendant que le pays peine à sortir d’une crise du nord, loin de connaitre son épilogue, voilà que des individus viennent en rajouter en tentant de déstabiliser les institutions républicaines.

En effet, depuis quelques semaines, l’actualité politique était dominée par la visite du Premier  ministre Moussa Mara à Kidal. Une visite à l’issue de laquelle, les groupes armés ont déclenché les hostilités, bravant ainsi le contenu de l’accord préliminaire signé à Ouagadougou le 18 juin 2013.

Cette visite du PM sous les balles des rebelles en terre malienne de Kidal n’a pas été appréciée par les rebelles qui ont décidé d’en découdre avec les Forces Armées Maliennes qui assuraient sa protection.  Une déclaration de guerre face à laquelle, celles-ci ont décidé de  remplir leur mission régalienne de défense de l’intégrité du territoire. Surtout après l’assassinat sauvage des préfets et sous-préfets  à Kidal. Un affront de trop que les FAMa ont décidé de laver  à travers un baroud d’honneur.

Ce qui va conduire, malheureusement,  aux affrontements meurtriers du 21 mai dernier  à propos desquels, des zones d’ombres demeurent nombreuses. Car la débâcle de l’armée à Kidal ne serait pas fortuite. Puisque les rebelles auraient été soutenus.  Pendant que le gouvernement,  par la voix du ministre de la Communication parle de complicité avec les terroristes et djihadistes, de nombreuses sources militaires parlent de complicité avérée de la force Serval.

Cette visite du PM à Kidal, saluée comme un acte de bravoure par certains, et de déclic pour la gestion de la crise en situation de statuquo depuis belle lurette, a été diversement appréciée au niveau de la classe politique.

Certains  hommes politiques, ont sauté sur cette occasion pour demander le départ de Moussa Mara de son poste de Premier ministre pour la simple raison qu’il aurait conduit les FAMa à la boucherie. Car son voyage n’aurait pas été préparé. Et les forces  de la Minusma et Serval n’auraient pas été impliquées.

Certains de ces hommes politiques se sont attirés les critiques souvent des plus virulentes de la population. A tel point qu’un doute a été mis sur leur patriotisme.

N’étant pas suivis dans leur prise de position par la majorité de la population, même au niveau de leur formation politique, certains  hommes politiques ont fini par mettre de l’eau dans leur vin.

Surtout, depuis que le président de la République leur a ouvert les portes du Palais de Koulouba pour les recevoir. Ils semblent avoir perdu leur langue. Mais au fond, leur position reste intacte.

Le Lieutenant Ouattara, le dindon de la farce ?

La visite du PM à Kidal a marqué les esprits des populations et ébranlé la classe politique. Entre ceux qui ont salué son acte de bravoure et ceux qui voulaient saisir cette opportunité pour le pousser vers la sortie à cause du carnage qui s’en est suivi quelques jours après.

Pour cet officier qui a requis l’anonymat, « qu’on arrête de se jeter la responsabilité car les FAMa n’ont pas besoin de cela, ils ont plutôt besoin du soutien de la population à commencer par les autorités de la République.  Il y a eu des morts lors des affrontements à Kidal, mais ils sont morts dans l’exercice de leur mission pour le Mali…. ».

Néanmoins, ce carnage de Kidal a fait partir le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Soumeylou Boubèye Maïga. Qui dès sa mise à la touche a demandé la mise en place d’une commission parlementaire pour faire la lumière sur cette affaire. Avant, de menacer de faire un grand déballage car détenant les SMS des personnes qui ont communiqué avec les FAMa avant le début de ces affrontements meurtriers du 21 mai dernier.

Selon des sources bien introduites, après son départ du gouvernement, Boubèye aurait eu des rencontres avec de nombreux hommes politiques. Des rencontres à huis clos dont rien n’a filtré.

Aussi, dans certains partis proches de l’opposition et de l’ex-chef d’Etat, ATT, des rencontres auraient aussi eu lieu ces derniers temps à huis clos.

Les mêmes sources indiquent que vu la chronologie des évènements,  la tentative de déstabilisation des Institutions de la République la semaine dernière n’est pas seulement l’œuvre des militaires qui seraient plutôt les dindons de la farce.  Et que cela va faire tomber des têtes.

Georges Diarra

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